Pierre Sartenaer est du signe de la vierge au même titre que Mylène Farmer et Michael Jackson. Il est né en 1963 le jour de l’automne. Cette naissance il la doit essentiellement à sa mère qui lassée d’une suite d’avortements décide d’y mettre un terme. D’humour un peu spécial, son père fatigué de la politique et du parti socialiste dont il est membre se sert du prétexte de sa naissance pour le quitter, transfèrant ses initiales à ce fils non désiré. Son enfance peut être qualifiée d’heureuse. Ainsi obtient-il en troisième primaire le Prix de la bonne humeur. Certains dérèglements toutefois sont à noter. Il se passionne très jeune pour le Monde du Silence du Commandant Cousteau et les animaux en général avec lesquels il tente d’entrer en communication. La mort, à chaque fois, l’en empêche. Ses animaux allant jusqu’à se tuer entre eux : la femelle canari martèle le mâle à coups de bec, le chien croque le hamster. C’est par défiance d’entrer pleinement dans une vie adulte et pour fuir l’Université qu’il se présente en 1981 au Conservatoire de Bruxelles dans la classe de Claude Etienne, fondateur du Rideau de Bruxelles, et par héritage, l’année suivante, dans celle de Pierre Laroche. Cette absence de vocation (être comédien n’est pour lui qu’une niche jugée préférable à d’autres) le pousse à créer aux côtés de Bernard Marie Van Breusegem (alias Breuse) l’asbl Transquinquennal - un nom en réaction à la veine botanico-astrale qui préside l’époque (Théâtre du Soleil, de l’Eveil, du Crépuscule, de la Balsamine, etc… ) – que rejoint rapidement Stéphane Sigmund Olivier et par la suite Miguel Decleire.
Il tente dès lors de faire de son usurpation une forme d’art. S’ensuit des expériences, des projets et des spectacles dont les titres parlent pour lui : Trente-deux Dents, La Lettre des Chats, La Femme et l’Autiste, Une Chose Intime, Est, En d’autres termes, Chômage, Tout Vu, 100 ways to disappear and live free, Hip/Has-been/Dead, Vous dites/U zegt, Enfin Bref… ; travaillant de façon régulière avec certains auteurs : Philippe Blasband (Jef); Eugène Savitzkaya (Aux prises avec la vie courante); Rudi Bekaert (Ja ja maar nee nee), stimulant leurs propres créations (Zugzwang) tout en privilégiant certains collaborateurs comme l’ex-compagnie néerlandophone Dito’Dito. Frappé par la crise de la quarantaine, il quitte Transquinquennal pour participer à de nombreuses lectures et des spectacles jeune public (Le Genévrier, Le plus beau village du monde). En 2012, il reçoit le Prix de la critique du Meilleur Acteur pour son interprétation dans La Estupidez de Rafael Spregelburd (Transquinquennal temporairement retrouvé) et en 2013 celui du Meilleur Auteur aux côtés de Guy Dermul pour leur spectacle It’s my Life and I do what I Want ou la brève histoire d’un artiste européen du XXème siècle (production KVS/Tanneurs). Deux spectacles repris la saison dernière, de même qu’il joue dans Le Dire Troublé des Choses de Patrick Lerch (Nathalie Laroche, David Quertigniez, Vital Schraenen / Rideau de Bruxelles), La Maison dans la Forêt de Sybille Cornet (Noël au Théâtre), Leave a Comment (Tristero / XS Festival Théâtre National), Le Dragon d’Or de Roland Schimmelpfennig (mise en scène de Sofia Betz / Théâtre Varia / Atelier 210) et Les Béatitudes de l’Amour de Claude Schmitz (Théâtre de la Balsamine).
Pierre Sartenaer est du signe de la vierge au même titre que Louis XIV et Pierre Corneille. Il n’a à ce jour aucune descendance.