VOTRE DON CONSTRUIT LE RIDEAU 

JE CONTRIBUE
  • zoom
    © Sylvie Moris
  • zoom
    © Sylvie Moris
  • zoom
    © Sylvie Moris
  • zoom
    © Sylvie Moris
  • zoom
    © Sylvie Moris
  • zoom
    © Sylvie Moris
  • zoom
    © Sylvie Moris
  • zoom
    © Sylvie Moris

abîme

Céline Delbecq

À L'Atelier 210  24 > 28.03 

Avec Aurélien Van Trimpont et Charlotte Villalonga.

Et je me tais pour ne pas crier.

Comment accompagner quelqu’un dans la mort ? Y a-t-il un mode d'emploi ? Faut-il parler de la vie ou de la mort avec celui qui s'en va ? A-t-on le droit d'être agacé par la maladie ? Et... de le dire ?
Dans Abîme, la parole s'efface et laisse la place à deux corps fragiles qui se portent, se tirent, se traînent, s'entraînent en une sublime danse de vie et de mort.

Céline Delbecq aborde les questions qui dérangent. Les questions essentielles. Sans prendre de gants, mais sans provocation gratuite. De spectacle en spectacle, elle creuse son sillon et compte parmi les créatrices déterminantes de la nouvelle génération. Chez nous et sur la scène internationale, comme en témoigne son bouleversant Éclipse totale.


rencontre tous les soirs
Animée par l'équipe de Palliabru, la plateforme des soins palliatifs de Bruxelles. Avec Céline Delbecq. Durée : 40’


Texte extrait de Vikim. Lansman Éditeur 2013.

Auteur & mise en scène Céline Delbecq.
Assistante à la Mise en scène Marion Hutereau / Création lumière & régie Aude Dierkens / Composition musicale Aurélien Van Trimpont / Diffusion Lydie Amici / Photos Sylvie Moris.



ACCUEIL


Création à la Maison de la Culture de Tournai le 12 novembre 2013.
Production Compagnie de la Bête Noire. Avec l'aide du Rideau de Bruxelles, de L'Atelier 210, du Centre des Écritures Dramatiques Wallonie-Bruxelles, de la Maison de la Culture de Tournai, du BAAT, du Théâtre des Doms. Avec le soutien de Willy Decourty, Bourgmestre de la commune d’Ixelles, Yves de Jonghe d’Ardoye, Echevin de la Culture et des membres du Collège des Bourgmestre et Echevins.

Non, ne fuyez pas ! C'est un spectacle sur la mort, oui, mais empreint d'une finesse et d'une intelligence émotionnelle superbes. En 40 minutes, Abîme dit tout et surtout le non-dit. L'Echo

Depuis quelques années, l'auteure, comédienne et metteure en scène Céline Delbecq s'attache à évoquer des sujets forts, voire dérangeants. [...] elle met en scène "Abîme", sur la question de l'accompagnement en fin de vie, un spectacle-performance du Rideau de Bruxelles accueilli à l'Atelier 210 d'une intensité remarquable. Bien loin de tout didactisme ou de réalisme, ses créations frôlent souvent la poésie et laissent une marge d'imaginaire au spectateur qui s'approprie l'histoire, la mort étant universelle. [...] Charlotte Villalonga et Aurélien Van Trimpont sont terriblement touchants dans cette performance brève (trop ?), simple et percutante, où ils investissent tout leur cœur avec un naturel désarmant. La Libre Belgique

Un tableau cinglant et dense qui relève des questions fondamentales sur l'existence. [...] C'est tout en finesse que Céline Delbecq nous transmet les émotions à travers ces deux corps qui s'attirent et se repoussent, se désynchronisent [...] Le jeu d'acteur, sublime [...] Un spectacle d'une sensibilité saisissante, essentielle, grandiose. À ne rater sous aucun prétexte. Demandezleprogramme.be


Un tableau cinglant et dense qui relève des questions fondamentales sur l'existence. [...] C'est tout en finesse que Céline Delbecq nous transmet les émotions à travers ces deux corps que s'attirent et se repoussent, se désynchronisent [...] Le jeu d'acteur, sublime [...] Un spectacle d'une sensibilité saisissante, essentielle, grandiose. À ne rater sous aucun prétexte.

Épure et pudeur pour raconter la fin d'une vie

Non, ne fuyez pas ! C'est un spectacle sur la mort, oui, mais empreint d'une finesse et d'une intelligence émotionnelle superbes. En 40 minutes, Abîme dit tout et surtout le non-dit.

Nous voilà embarqués dans un périlleux exercice : raconter avec force mots un spectacle dont la grande force est d'en utiliser bien peu...
Ils ont 30 ans, ils sont en couple et ils apprennent qu'il a un cancer. Il ne s'en sortira pas.

On vit avec eux, à travers eux les phases de ce voyage vers l'abîme. Les élans/les replis, les petites choses du quotidien/les grandes choses de la vie, l'espoir/la colère, l'orgueil/l'empathie et l'inquiétude. La lancinante inquiétude, la sourde inquiétude que l'on ne souffle pas à l'autre de peur de faire s'écrouler le fragile rempart du courage. Ce que l'on tait est magnifiquement prégnant dans cette pièce. « Qu'est-ce qu'il y a à dire ? Rien... Il n'y a rien à dire. Il y a juste à crier ou à se taire. Et je me tais pour ne pas crier » dit la jeune femme.

Au-delà des mots, les corps peuvent prendre le relais. Les gestes, le contact, le toucher irriguent une relation qui s'assèche malgré elle. Les jeux complices, les traits d'humour tentent de vitaliser un lien condamné à se rompre.

Toutes ces réflexions, toutes ces émotions, toutes ces sensations sont charriées dans ce spectacle par quelques bribes de phrases, par quelques corps à corps chorégraphiés, par quelques silences musicaux, par quelques faisceaux de lumière. Une forme légère comme un rêve et dense comme la boule qu'elle nous laisse dans la gorge.

Céline Delbecq et son équipe sont en train de travailler sur un projet quand une amie proche s'éteint. La jeune auteure ne peut, ne veut plus continuer ce projet. Pour s'en expliquer à son équipe, elle écrit un texte, en une nuit. « Abîme est né d'improvisations à partir de ce texte intime », a-t-elle indiqué mardi soir dans la rencontre qui suivait la représentation. L'élaboration se fait au fur et à mesure, dans une vigilance de tous les instants. « On a enlevé et enlevé du texte, du son. On a épuré par crainte du pathos », a relevé la comédienne Charlotte Villalonga.
L'écueil est magistralement évité. On est dans le beau. Dans une économie de mots, de moyens, de gestes et pourtant tout est là. Le dit et le non-dit. Le couperet des diagnostics, la soie des gestes d'empathie. Dans la si simple complexité de la vie. De la vie qui s'échappe.

Cécile Berthaud © L'Écho 26/03/2015

Abîme de Céline Delbecq, dans les bras de celui qui va mourir

Céline Delbecq signe un spectacle fort sur la fin de vie dans la maladie.

Depuis quelques années, l'auteure, comédienne et metteure en scène Céline Delbecq s'attache à évoquer des sujets forts, voire dérangeants. Après le thème du suicide dans "Eclipse totale", elle met en scène "Abîme", sur la question de l'accompagnement en fin de vie, un spectacle-performance du Rideau de Bruxelles accueilli à l'Atelier 210 d'une intensité remarquable. Bien loin de tout didactisme ou de réalisme, ses créations frôlent souvent la poésie et laissent une marge d'imaginaire au spectateur qui s'approprie l'histoire, la mort étant universelle.

C'est une triste histoire personnelle qui a poussé Céline Delbecq à écrire le texte d'"Abîme", des bribes de texte plutôt, car ici le corps prend plus d'ampleur que les mots. Elle écrit, à propos du spectacle : " Il s'est imposé à nous, avec son grand sourire des jours tristes et nous l'avons accueilli comme on aurait pu accueillir un animal blessé ."

Deux corps

Sur scène, Aurélien Van Trimpont et Charlotte Villalonga. Lui, c'est le corps malade, le corps faible, elle, le corps fort, sain, en vie. En harmonie, leurs corps s'assemblent dans une danse envoûtante, tantôt impétueuse, tantôt douce, mais toujours l'un des deux perd le rythme, se détache et nécessite le soutien de l'autre. Ce n'est pas la mort, c'est la fin de la vie pour lui et dans ses derniers instants, il insuffle de l'énergie à celle qui restera, désemparée. Elle s'interroge : que dire ? Que faire ? Lui dire qu'elle ne veut pas qu'il meure ? Que tout ira bien ? Que veut-il entendre ? Est-ce que quelqu'un est déjà sorti des soins palliatifs ? Elle raconte par bribes les dizaines de séances de rayons, les IRM et les scanners, les examens puis la chimio, elle raconte la maladie qui gagne, l'esprit qui s'égare, la mémoire qui vacille, cette cuillère qu'il cherche à gauche alors qu'elle est à droite, la force qui s'évanouit quand il ne peut plus soulever une chaise, son frémissement quand le café chaud tremble au-dessus de son torse. Et puis, sur la puissante musique du groupe Woodkid, les comédiens dansent et portent avec leurs corps et leurs visages la douleur, la peur, l'amour, le déchirement. Ensemble, ils traduisent l'impatience, l'impuissance, l'attente et le désespoir dans un élan rageur rarement apaisé. A la fin, il y a la colère puis l'immense tristesse.

Charlotte Villalonga et Aurélien Van Trimpont sont terriblement touchants dans cette performance brève (trop ?), simple et percutante, où ils investissent tout leur cœur avec un naturel désarmant.

Camille de Marcilly © La Libre Belgique 27/03/2015

Au Rideau

Mar24.03.15 20:30 [be] Atelier 210
Mer25.03.15 19:30 [be] Atelier 210
Jeu26.03.15 20:30 [be] Atelier 210
Ven27.03.15 20:30 [be] Atelier 210
Sam28.03.15 20:30 [be] Atelier 210

Ut nulla. Vivamus bibendum, nulla ut congue fringilla, lorem ipsum ultricies risus, ut rutrum velit tortor vel purus.

© signélazer
dezoom next previous