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fernand crommelynck / michael delaunoy
Avec Anne-Claire, Lucile Choquet, Damien De Dobbeleer, Steve Driesen, Céline Estenne, Laura Fautré, Noémi Knecht, Arthur Marbaix, François Oguet, Anaïs Pellin, Grégoire Renquin, Charlotte Villalonga
Un château. Une chasse à courre. Une « nuit » de noce qui dure depuis 24 heures. Un étourdissant bal masqué où se mêlent des jeunes gens au printemps de leur désir et des êtres mûrs en quête de saveurs perdues.
Avec sa langue shakespearienne, sensuelle et vive, l'auteur du Cocu magnifique explore les possibles du cœur et du corps dans une époque en perte de repères.
Depuis longtemps, Michael Delaunoy rêvait de s'attaquer à Crommelynck. Il s'y plonge avec délice et révèle ce chef-d'œuvre méconnu, dont la modernité résonne avec force : dans un monde qui hésite entre tabous religieux et consommation effrénée, que faire des désirs éperdus qui nous habitent ?
ME 16 OCT
Cédric Juliens s'entretient avec Michael Delaunoy, Pierre Piret, auteur de Fernand Crommelynck. Une dramaturgie de l'inauthentique, et l'équipe de création (après le spectacle).
Espace Nord 2010.
Texte Fernand Crommelynck / Mise en scène Michael Delaunoy / Assistanat à la mise en scène Anne-Claire / Scénographie Anne Guilleray / Conception des marionnettes & mise en mouvement des séquences marionnettes Bernard Clair / Costumes Laurence Hermant / Lumière Philippe Catalano / Création sonore Lorenzo Chiandotto / Coiffure & maquillages Serge Bellot / Assistante stagiaire à la mise en scène Louise Vignaud / Régie générale & régie lumière Simon Borceux / Régie son Eric Ronsse / Régie de plateau Jean-Marc Amé & Stanislas Drouart / Habilleuse Laurence Hermant
Création à Bussang (Vosges) le 13 juillet 2013.
Coproduction Rideau de Bruxelles / Théâtre du Peuple Maurice Pottecher (Bussang). Avec la participation du Centre des Arts scéniques et de Arts2 (Conservatoire royal de Mons).
Presse de la création au Théâtre du Peuple à Bussang
Deux heures trente d'une pièce qui emporte dans les méandres des sentiments, jusqu'à l'abîme. Crommelynck joue avec la langue de Molière, la malmène pour en extraire une poésie étourdissante.
Libération / Geoffrey Livolsi 23 & 24/08/2013
Inutile de tourner autour du pot, la première représentation de « La jeune fille folle de son âme » a triomphé, elle a bouleversé. [...]Magistrale direction d'acteurs où pas une intonation, pas un mouvement ne trouve sa source dans la dramaturgie de Crommelynck. [...] La beauté de ce spectacle résulte d'une formidable cohérence de ses artisans.
Le Soir / Michèle Friche 19/07/2013
Carine ou la jeune fille folle de son âme trouve en Michael Delaunoy le sorcier qu'il fallait pour brûler et s'incarner. De cette histoire d'une femme qui a le cœur trop grand, l'âme trop blanche, le désir trop pur, il compose une symphonie des passions humaines où le don de soi, l'exigence et la beauté triomphent.
L'Écho / Sophie Creuz 17/08/2013
L'écriture de La Jeune Fille folle de son âme est d'une autre veine, plus sombre et dramatique, mais totalement fascinante, s'étirant entre images lyriques et un verbe cru très audacieux pour son époque, 1929. Elle s'incarne dans le corps des acteurs (six professionnels et une dizaine d'amateurs) qui sont appelés au dépassement et à l'incandescence dans leur jeu.
L'Humanité / Marina Da Silva 06/08/2013
Michael Delaunoy nous fait découvrir de manière très intéressante ce texte d'un auteur belge célèbre mais un peu oublié. [...]Il est porté par trois bons acteurs qui se donnent avec talent : d'abord, Charlotte Villalonga, très belle et émouvante dans le rôle de Carine, et Damien De Dobbeleer, dans celui de Frédéric. Itzik Elbaz, dans le rôle de l'oncle pervers, propriétaire du château, a une belle densité.
La Libre Belgique / Guy Duplat 18/08/2013
Hommage réussi à la scène belge au Théâtre du Peuple de Bussang
Les Inrockuptibles / Patrick Sourd 21-27/08/2013
Fernand Crommelynck, le Shakespeare belge (1886-1970) : Pour sa langue truculente et fantasque et son goût de l'excès. Rarement l'oeuvre choisie à Bussang, pour la représentation de l'après-midi, a aussi bien collé avec le cadre.
Télérama / Emmanuelle Bouchez 8/06/2013
Bussang 2013. Un imaginaire belge explosif envahit « Le théâtre du peuple ». Vaut le détour.
Rtbf.be / Christian Jade 3/08/2013
La tentation de penser à Roméo et Juliette ou Tristan et Yseut est grande dans ce ballet amoureux fusionnel porté par un magnifique texte très poétique. [...] C'est sans compter sur la modernité de Crommelynck. Elle nous entraine sur un terrain plus glissant. Les corps et les êtres qui se mélangent lors d'un étrange bal masqué rappelle étrangement le film de Kubricj Eyes Wide Shut. [...] La lumière, magnifique travail de Philippe Catalano, ajoute une sorte de magie à ces échanges anodins qui interroge nos pulsions à une époque où les croyances tant religieuses que libertines sont décuplées.
L'Est Républicain / S. L. 13/07/2013
Le rideau du Théâtre du Peuple de Bussang s'ouvre sur le verbe belge, profond et truculent à la fois. « La jeune fille folle de son âme » de Fernand Crommelynck réunit ces ingrédients. La belgitude au sens noble. La hauteur. Et jamais l'ennui.
Vosges Matin / Sabine Lesur 13/07/2013
C'est une Jeune fille folle de son âme aux traits de tragédie étreignante que nous propose ce été le metteur en scène belge Michael Delaunoy au Théâtre du Peuple de Bussang ; avec cette belle, ample, lyrique langue de Fernand Crommelynck. [...]Le final, bouleversant et libérateur, ouvre en musique et en danse des pistes sans donner la réponse.
DNA Dernières nouvelles d'Alsace / Franck Buchy 17/07/2013
Non tous les Belges ne suent pas dans la chaleur d'Avignon, ils font aussi la fête à Bussang, ils trépignent de joie avec les habitants de ce village des Vosges, sur les planches du Théâtre du Peuple, ils mêlent la célèbre tarte aux myrtilles d'ici aux bières de chez nous. C'est que le directeur de Bussang, Vincent Goethals, a donné à la programmation de 2013 « les couleurs de la Belgique ». Et avant les créations de Stanislas Cotton, c'est Crommelynck qui réunit les artistes professionnels et les amateurs(excellents !) de la région, selon la belle coutume du Théâtre du Peuple depuis... 1895 !
Inutile de tourner autour du pot, la première représentation de « La jeune fille folle de son âme » mise en scène par Michael Delaunoy a triomphé, elle a bouleversé : deux heures quarante- cinq dans une attention incroyable des petits comme des grands, à l'écoute d'un texte, shakespearien, où lyrisme et prosaïsme surgissent de concert, bousculent de grandes questions de vie et de mort, d'amour, de désir, bien charnel, comme Crommelynck sait les malaxer, une langue qui « appelle le corps et s'enracine en lui », dit Michael Delaunoy. Et c'est bien là, la force de sa mise en scène, de sa magistrale direction d'acteurs où pas une intonation, pas un mouvement ne trouve sa source dans la dramaturgie de Crommelynck.
Un texte pas simple et une histoire étrange que celle de Carine (Charlotte Villalonga, entre enfant et femme, la fragilité, la pureté incarnées), la jeune fille folle de son âme, de sa nuit de noces, de cet amour absolu plus divin qu'humain, qui l'habite pour Frédéric, un Damien De Dobbeleer, époustouflant, tout de passion, la confirmation d'un grand comédien. Autour d'eux, tous saccagent à leur manière, la pureté, le désir de Carine, tentant de lui ouvrir les yeux, de lui faire quitter ses cimes pour se cogner à la réalité de la vie, à sa cruauté. Et les deux adolescents n'y résisteront pas, Troublante métaphore : la chasse dont le son des cors ouvre la pièce sonne aussi l'hallali de la pureté, manipulé par « le chasseur », Itzik Elbaz, des plus ambigus, être étrange sans illusions, et oncle de la jeune fille. Et l'on devine qu'entre les adultes, blessés eux aussi, entre la mère (Anne-Claire, dans une superbe composition violente et désespérée) et son amant, se sont tramés d'inavouables désirs coupables. Les mascarades danseront ici des bacchanales, comme souvent chez Crommelynck, dominos noirs et argent, glaçantes grandes marionnettes portées, blanches... « foule hostile, souvenir aux mille visages », crées par Bernard Clair.
La beauté de ce spectacle résulte d'une formidable cohérence de ses artisans, depuis les lumières de Philippe Catalano, se jouant des matières et des ombres, de l'environnement sonore très travaillé de Lorenzo Chiandotto, jusqu'aux costumes de Laurence Hermant, aussi métaphoriques que superbes de matière, les cuirs rouges et les fourrures des adultes, les habits de chasseurs, rouges ou bruns, face au blanc des adolescents, fluide pour Carine, un peu plus travaillé pour Frédéric. Anne Guilleray signe une scénographie architecturée, entre le dedans et le dehors, le réel et le fantastique, avec ses ouvertures, ses escaliers... Circulation rapide, apparitions, espionnage : une efficacité sans faille qui, comme le veut la tradition de Bussang, s'ouvrira sur la forêt, ne laissant qu'une ossature en découpe. Une scène ultime à faire pleurer les pierres, traversée d'un rayon de soleil, sur une chanson d'Arno à vous écorcher vif... !
Michèle Friche © Le Soir 19/07/2013
Mar08.10.13 | 20:00 | [fr] | Théâtre Marni | ||||
Mer09.10.13 | 19:30 | [fr] | Théâtre Marni | ||||
Jeu10.10.13 | 20:00 | [fr] | Théâtre Marni | ||||
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Sam26.10.13 | 20:00 | [fr] | Théâtre Marni |
ME 16 OCT
avec l'équipe de création et Pierre Piret
après le spectacle
RENCONTRE SA 19 OCT à 12h
à la Librairie Quartiers Latins
avec Michael Delaunoy
et Pierre Piret, auteur de Fernand Crommelynck.
Une dramaturgie de l’inauthentique.