À 64 ans, je vis une formidable aventure : retraité, je pratique le théâtre en amateur depuis une quinzaine d'années. J'ai eu la chance d'être sélectionné pour participer au spectacle La Jeune fille folle de son âme qui s'est joué à Bussang cet été 2013. J'y ai fait des rencontres passionnantes : avec la complicité d'Anne-Claire et de Louise Vignaud qui l'assistaient à la mise en scène, Michael Delaunoy a su nous rassembler, techniciens, comédiens professionnels et amateurs, pour former une équipe cohérente, construisant un même projet porté par le Théâtre du Peuple et LeRideau de Bruxelles, à égalité de statut.
La perspective de poursuivre l'aventure à Bruxelles m'enthousiasme, prolongeant un parcours dans lequel j'ai toujours eu plaisir à côtoyer des professionnels qui accompagnent les amateurs dans une pratique exigeante. J'ai commencé par fréquenter des ateliers animés par des comédiens professionnels, à l'époque où je travaillais à France Télécom, dans les années 1990. Puis je me suis investi dans des troupes amateurs qui faisaient appel à des professionnels pour avoir un regard extérieur.
Parallèlement à cette pratique en amateur, en novembre 2002, j'ai fait partie de la cinquantaine d'amateurs que Martial di Fonzo Bo a invités à prendre place dans le spectacle qu'il mettait en scène à Rennes au Théâtre National de Bretagne, L'Excès-l'usine, d'après le roman Leslie Kaplan.
En mars 2008, j'ai joué avec d'autres amateurs auprès de professionnels dans Des traces d'absence sur le chemin, de Françoise du Chaxel, mis en scène par Sylvie Ollivier au théâtre de l'Aire Libre, à Saint-Jacques de la Lande.
Depuis que j'ai quitté France Télécom, j'ai profité du temps dont je dispose pour entreprendre des études théâtrales : après une licence, puis un Master en Arts du spectacle, et après un détour par une licence de philo, j'ai entrepris une thèse en novembre 2012 sur la question de l'art dans les pratiques théâtrales en amateur.
Engagé dans une association chargée par la ville de Rennes et par différents organismes officiels, dont la délégation régionale du ministère (français !) de la culture, de promouvoir les pratiques en amateur et les relations avec les professionnels sur le territoire rennais : l'ADEC maison du théâtre amateur, dont j'ai été nommé président en septembre 2012.
Je me réjouis de pouvoir participer à ces rencontres enrichissantes aussi bien du point de vue artistique que sur le plan humain, comme en ont notamment témoigné les discussions avec le public du festival de Bussang, et je suis impatient de connaître le public bruxellois.