Le jeu de rôles, l'improvisation et la comédie ont toujours fait partie du paysage de mon enfance. Ma sœur, mon frère étaient ma première troupe de théâtre. Dès l'adolescence, j'écris mes premiers scénarios, je participe à un atelier d'écriture au sein de mon école, et passe un casting dans le cadre d'une pièce de théâtre semi-professionnelle aux côtés d'étudiants du Conservatoire Royal de Bruxelles. Cette première expérience m'offre de riches connaissances mais me confronte aussi à la difficulté et à l'exigence du métier de comédien.
À 18 ans, je songe au Conservatoire Royal de Bruxelles, mais opte finalement pour un graduat d'éducateur spécialisé. Au fil des années, la fibre artistique à laquelle j'ai renoncé est toujours présente. Et dix ans plus tard, sous les conseils d'un ami, je décide malgré les inconvénients d'un début de carrière tardif, de passer l'examen d'entrée du Conservatoire Royal de Bruxelles, et "coup de théâtre" : je suis admis.
Débute alors un long chemin parsemé de découvertes, d'un monde que j'imaginais mais qui m'était parfaitement inconnu. D’auteurs, de pièces, de jeu, mais aussi de travail, d'acharnement, de sacrifice. Je combine travail et études, la fatigue m'accable, le doute m'assaille parfois mais une petite voix intérieure m'incite à suivre mes rêves jusqu'au bout et l'écoutant je m'efforce de tenir le cap. Au-delà des embûches, sur ce chemin m'attendent des expériences passionnantes, j'y apprends l'art de jouer, d'interpréter mais pas seulement. La leçon ultime qu'il me reste à recevoir est la découverte de moi-même. Il s'agit de me plonger dans les tréfonds de mon moi, me confronter à mon propre regard, mes propres émotions, pour offrir aux autres le meilleur de moi-même.