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de la beauté

Pascal Crochet

AU RIDEAU [ rue Goffart 7a - Ixelles ]

24.02 > 14.03


Avec Anne-Rose Goyet, Thierry Lefèvre, Elisa Lozano Raya et Boryana Todorova.

Fermer les yeux, ouvrir les yeux
et regarder... 

Fermer les yeux, s’éloigner du monde pour retrouver le monde.
La scène du théâtre est transformée en cabinet d’alchimie où sont invités des fantômes, des tableaux, musiques, mots, gestes et visions d’artistes et d’écrivains.
Fermer les yeux. Ouvrir les yeux…
Aller à la rencontre de l'improbable beauté.  
Fermer les yeux, ouvrir les yeux et regarder...

Après R.W. (Meilleur spectacle aux Prix de la Critique 2010 pour le Premier dialogue) et Continent Kafka, Pascal Crochet poursuit son écriture de plateau personnelle et poétique, et s'intéresse cette fois à la beauté. À ce qui se tient, fragile, derrière ce mot. Et à l'expérience intime et parfois éblouissante qui l'accompagne.

Et pour vous la beauté, c'est quoi ?
En marge de cette création : ateliers, projets participatifs inscrits dans le quartier du  Rideau à Ixelles et au-delà...

rencontre ME 04 MARS
(après le spectacle)

Animée par Michael Delaunoy. Avec Pascal Crochet, Jean Florence psychanalyste et l'équipe du spectacle.


Mise en scène Pascal Crochet / Assistante à la mise en scène Roxane Lefebvre / Scénographie et costumes Alicia Jeannin / Lumière Florence Richard / Création vidéo Raymond Delepierre / Création sonore Raymond Delepierre & Pascal Crochet / Régie lumière Gauthier Minne / Régie son Daniel Tursch / Construction du décor Olivier Waterkeyn / Habilleuse Nina Juncker.

CRÉATION

Production Rideau de Bruxelles. Avec la participation du Centre des Arts scéniques. Avec le soutien du Pôle de recherche chorégraphique (Huy).
 

 

Découvrir le processus de création d'un spectacle contemporain

Assister à une répétition ouverte, rencontrer l'équipe artistique avant de découvrir le spectacle De la Beauté, voir sur la scène du Rideau le résultat du travail des élèves de rhéto du centre scolaire Notre-Dame des Champs autour de l'univers de Pascal Crochet et de la thématique de la beauté,...

Vous trouverez toutes les informations relatives à notre parcours pédagogique ici.

Pour en savoir plus sur le spectacle, vous pouvez lire l'interview de Pascal Crochet, metteur en scène de De la Beauté, menée par Cédric Juliens.
Vous pouvez aussi consulter les biographies de la distribution.


INFORMATIONS & RÉSERVATION
Laure Nyssen – Responsable du Service éducatif
T 02 737 16 02

PARTICIPATION DU PUBLIC - PROJETS AUTOUR DU SPECTACLE

Du 31 mars au 2 avril, le Rideau offre une vitrine à des initiatives qui se sont développées dans le sillage de la création.
Rencontres, exposition d'œuvres plastiques, de traces sonores et écrites, présentation d'ateliers, spectacle de rhétoriciens avec pour fil rouge « ce qui se tient fragile derrière le mot beauté et à l'expérience parfois éblouissante qui l'accompagne. »


Au programme

UN SPECTACLE DU CENTRE SCOLAIRE NOTRE-DAME DES CHAMPS
Les rhétoriciens en Arts d'Expression de Vanessa Bortoluzzi présentent le résultat de leur parcours sur le thème de la beauté. Ils se sont intéressés au travail de Pascal Crochet pendant un an et ont fait leur propre spectacle : Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la beauté.
Représentations : MA 31.03 à 15h00 / MA 31.03 à 20h30 / ME 01.04 à 20h30.
Prix des places : 5 € [2 € pour les groupes scolaires]. Durée : 1h30

UN SPECTACLE DE ARTS2 (CONSERVATOIRE DE MONS)
Les étudiants en Art dramatique présentent leur spectacle : Esquisse d'une rencontre. Un exercice dirigé par Pascal Crochet.
Représentation JE 02.04 à 20h30. Prix des places : 5 €. Durée : 1h10

DEUX ATELIERS OUVERTS
Le Centre d'Expression et de Créativité du Centre Culturel La Vénerie à Watermael-Boisfort, chapeauté par Fabrice Vandersmissen, vous invite à assister à deux ateliers ouverts « Émerveillements » :
- Atelier théâtre dirigé par Gaëtan Lejeune et Roxane Lefèvre. Durée : 30'
- Atelier chant et mouvement dirigé par Anne-Rose Goyet. Durée : 20'
Représentation JE 02.04 à 14h. Entrée libre

EN BREF ...
MA 31.03  15H  DANS NOS TÉNÈBRES...
MA 31.03  20H30  DANS NOS TÉNÈBRES...
ME 01.04  20H30  DANS NOS TÉNÈBRES...
JE 02.04   14H  ATELIERS OUVERTS
JE 02.04  20H30  ESQUISSE D'UNE RENCONTRE
LIEU : Au Rideau 7 A rue Goffart / 1050 Bruxelles
INFO & RÉSERVATION : 02 737 16 01 (LU > VE - 14h > 18h)

 


À DÉCOUVRIR

DANS LES ESPACES D'ACCUEIL DU THÉÂTRE

LA CAMBRE (ENSAV)
Exposition de travaux d'étudiants en lien avec la thématique..

ATELIERS DE LA VÉNERIE
Les participants de l'atelier fabrication de costumes et accessoires exposent une partie de leurs travaux réalisés dans le cadre du thème « Émerveillements ».

ATELIER D'ÉCRITURE DU CRÉAPAS
Le CRÉAPAS dépend du service des Affaires sociales animation de la Commune d'Ixelles. Encadrés par Christine Draps, les seniors ont exploré le thème de la beauté. Ils exposent leurs idées.


D'AUTRES INITIATIVES PASSÉES OU À VENIR :

LE PÔLE CHORÉGRAPHIQUE À HUY a offert une résidence de recherche pour l'équipe artistique de La beauté en mai 2014.

LE CEC TERRE FRANCHE DE EGHEZÉE organise une série d'ateliers d'expressions. Présentation publique dans la courant de la saison 2015-2016.

LE RIDEAU À LA ROSERAIE a organisé un atelier ouvert aux professionnels de la scène en juin 2014. Atelier dirigé par Pascal Crochet.

LA BIBLIOTHÈQUE COMMUNALE D'IXELLES a programmé une rencontre avec Pascal Crochet dans le cadre du « Club de lecture » le jeudi 8 janvier 2015.

LES « ATELIERS VÉNERIE » à Watermael-Boitsfort proposeront l'aboutissement de leurs ateliers Emerveillement lors de la Fête des Fleurs (éditions 2015 et 2016).

LE CENTRE CULTUREL DE HUY proposera en septembre 2015, des ateliers d'expression tous publics en collaboration avec les autres centres culturels de la région autour de la « beauté ». Présentation publique dans le courant de la saison 2015-2016.


Sa [Pascal Crochet] création au Rideau, aussi humble que culottée, questionne les canons esthétiques mais aussi le champ infini de la perception, la puissance du subjectif, la force du doute. Et, en tutoyant l’insaisissable, donne au plaisir immédiat l’écho de la réflexion.
La Libre Belgique

Les spectacles de Pascal Crochet restent inimitables, une bulle, un souffle, une ombre et vous voilà pris au piège. Ainsi en est-il de sa création De la beauté. Elle interroge sans donner de réponse, mais avec légèreté, elle s'écoute du murmure solitaire à l'ampleur d'un chœur. Ce spectacle est aux mains d'une très fine équipe.  Il se savoure d'une sensation, d'une image, d'une scène à l'autre, sans réelle narration, mais toujours en prise directe avec le public... et la beauté.
Le Soir ***

Pascal Crochet travaille sur le visuel, dans un spectacle quasi sans paroles. Ambiance feutrée, superbes éclairages (Florence Richard), magnifique accompagnement sonore (Raymond Delepierre & Pascal Crochet), il crée une atmosphère, une intimité propice à la contemplation et à la perception. (...) Tendrement décalé, poétique, esthétique, impressif, De la beauté nous entraîne dans le regard illuminé, halluciné de ces amateurs passionnés.
Plaisir d'offrir

Critique ***

Les spectacles de Pascal Crochet (Continent Kafka, RW premier et deuxième dialogue, Eloge de l'intime...) restent inimitables, une bulle, un souffle, une ombre et vous voilà pris au piège. Ainsi en est-il de sa création De la beauté. Elle interroge sans donner de réponse, mais avec légèreté, elle s'écoute du murmure solitaire à l'ampleur d'un chœur.

Peu de texte (Virginia Woolf à une très belle lettre de Vincent Van Gogh...) mais beaucoup de musiques : Puccini, Mahler, Bach, des pages répétitives, des sons aussi, du gazouillement à l'orage. Et encore une très subtile partition de lumières, d'ombres.
Et enfin, des comédiens, des corps à l'écoute, en réaction au moindre bruissement. Ils ont des mouvements souvent étranges, un peu clowns, un peu acteurs de cinéma muet, hors du monde, hors du temps. Ils oscillent entre rituels et enfantillages. Anne-Rose Goyet, Elisa Lozano Raya, Boryana Todorova et Thierry Lefèvre sont aussi drôles, aussi illuminés qu'émouvants, d'un bout à l'autre.

Autour d'une table, entre deux portes, dans un décor de caissons de bois (Alicia Jeannin), ces quatre esthètes réunis dans une sorte d'atelier de réflexion, tentent de cerner ce qu'on appelle « beauté ». Insondable programme qui n'a pourtant rien d'un cours de philosophie, mais tout d'une scène de théâtre habitée.
Elle se niche où cette beauté ? Quelle est son essence ? Matérielle ou immatérielle ? Un souvenir ? La découverte des fleurs de cerisier ? Une œuvre d'art ? Un mot ? Ils cherchent, fébriles, dans des livres, ils écoutent quelques minutes de musique, ils sont happés par la nature que la fenêtre dévoile, des nuages qui s'effilochent, le vent dans le rideau, la nuit, le jour... (vidéo de Raymond Delepierre). Ils meublent de leurs trouvailles un autel-niche haut perché, une sorte de cabinet de curiosité qu'ils atteignent par un escabeau dépliable du plus pur quotidien ! Ils accumulent aussi les cadres, de toutes tailles, vides ou pleins, ces objets où se fixe, se « cadre » la beauté, si fugace.

Comme des enfants, ils jouent aux cartes postales de reproductions de peinture, de sculpture, des monuments, des portraits... Ainsi croise-t-on, parmi des dizaines d'autres, Hugo, Virginia Wolf, le David de Michel-Ange, l'Origine du monde, des Nympheas de Monet, toutes ces choses réputées « belles », exposées dans le décor, devenu cimaise, écrin. Et voilà que l'un d'eux tente d'approcher une de ces œuvres par le corps, de reproduire la contorsion d'un nu, l'extase d'un visage : une scène d'anthologie de Thierry Lefèvre !

Ce spectacle est aux mains d'une très fine équipe – Pascal Crochet à la mise en scène et la musique, Alicia Jeannin à la scénographie et aux costumes, Florence Richard aux lumières et Raymond Delepierre à la vidéo et à la musique. Il se savoure d'une sensation, d'une image, d'une scène à l'autre, sans réelle narration, mais toujours en prise directe avec le public... et la beauté.


Michèle Friche @ Le Soir, publié le 04/03/2015

De la beauté, le club des quatre


Ça commence par un lever de soleil sur la mer et son soudain flamboiement. Ça se poursuit, alors qu'à la fenêtre le rideau rougeoie, par un mystère habité de lenteur, un frémissement. Une mélodie monte. Quatre personnages attablés semblent partager un chagrin, un deuil peut-être. Un espoir ? Une quête !

Ces quatre-là (Anne-Rose Goyet, Thierry Lefèvre, Elisa Lozano Raya, Boryana Todorova), petit club de délicieux défricheurs, fouillent la théorie et la littérature, l'histoire de l'art et de la musique, pour y débusquer la beauté. Ce que l'humanité dit d'elle, ce qu'elle révèle de l'humain, ce qui se cache en son cœur, ce qui l'obstrue et ce qui la délivre.

Au fil des gros volumes qu'ils compulsent, des expériences qu'ils mènent, des dialogues qu'ils esquissent, leur quête se révèle assourdissante, tendue, cocasse. Teintée de gravité parfois. Ludique aussi quand elle devient jeu de cartes – puisées dans une collection de reproductions au format carte postale – que chacun ensuite agence au mieux dans l'espace.

Alicia Jeannin signe – outre des costumes hors du temps – une scénographie dont les parois sont quadrillées de cases, d'écrins ouverts, de panneaux d'exposition, de niches, au milieu de quoi trône une table qui, d'ordinaire centre du travail et de l'échange, pourra devenir plateau de dissection voire catafalque.

S'y posent leurs tentatives de pénétrer l'essence du beau, de l'absorber, de s'inclure eux-mêmes dans sa définition mouvante, d'y participer avec modestie et excitation. Mais aussi, à la fois, de prendre de la distance, de la hauteur, de s'en détacher pour mieux l'envisager.

L'érudition, pas les leçons

Truffé bien sûr de références (du clair-obscur qu'évoquent volontiers les lumières de Florence Richard aux pièces de musique sacrée qui ponctuent le paysage sonore, en passant par la création vidéo de Raymond Delepierre), "De la beauté" a l'élégance de n'assener aucune leçon. Recherche têtue et généreux questionnement sont les ingrédients du théâtre hybride que forge Pascal Crochet, dramaturge et metteur en scène, pour qui "le cadre du plateau vient redoubler et amplifier le cadre du tableau qui a servi durant bien longtemps de dispositif pour présenter la beauté".

Sa création au Rideau, aussi humble que culottée, questionne les canons esthétiques mais aussi le champ infini de la perception, la puissance du subjectif, la force du doute. Et, en tutoyant l'insaisissable, donne au plaisir immédiat l'écho de la réflexion.

Marie Baudet @ La Libre Belgique, publié le 26/02/2015

Les choses sont le regard que l'on porte sur elles


Quelle belle plante !
Voici revenus les beaux jours.
Faire le beau.
Trop beau pour être vrai.
Avoir de beaux restes.
Être dans de beaux draps.

Notre langage fait sans cesse réflexion à la beauté.
Sensation, perception, elle ne s'apprend pas, même si certains tentent de la codifier.
Variable, elle évolue selon les époques, les modes.
Fluctuante, elle est partout.
Elle nous entoure et nous englobe.
Pascal Crochet se lance l'exploration de cette pure abstraction.

Quatre personnes (Anne-Rose Goyet, Thierry Lefèvre, Elisa Lozano Raya et Boriana Todorova), style de petites souris discrètes que l'on ne remarquerait pas dans la foule, s'épanouissent régulièrement dans un Club de la Beauté.
Ils y partagent leurs trouvailles, leurs extases.
Il n'y a pas de mots pour décrire ce qui n'est qu'impressif.

Pascal Crochet travaille sur le visuel, dans un spectacle quasi sans paroles.
Ses comédiens se déplacent dans une gestuelle lente et saccadée, très semblable aux vieux films muets, qui tient presque du mime.
Ambiance feutrée, superbes éclairages (Florence Richard), magnifique accompagnement sonore (Raymond Delepierre & Pascal Crochet), il crée une atmosphère, une intimité propice à la contemplation et à la perception.
Quelques vers, une peinture, une photo, une posture, une statue, une pomme, un miroir, un coucher de soleil, une citation, un rai de lumière, tout et rien sont les sources d'inspiration de ces attachants hédonistes.

Tendrement décalé, poétique, esthétique, impressif, De la beauté, nous entraîne dans le regard illuminé, halluciné de ces amateurs passionnés.
Comme la beauté elle-même, cet avis n'est donc que pure subjectivité, impressions et ressenti.

Muriel Hublet © Plaisir d'Offrir, publié 05/03/2015

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