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comme un secret inavoué

Jean Louvet /
Frédéric Dussenne [artiste associé]

AteLier 210   05 > 23.11


Avec
Véronique Dumont, Fabrice Rodriguez

À qui tendre la main ?

Dans l'anonymat d'une file d'attente, la main d'un homme s'attarde sur la main d'une femme. Ce geste apparemment anodin les conduit dans une chambre d'hôtel. Qu'est-ce qui se joue entre ces deux-là qui ont déjà une vie derrière eux ? Que leur manque-t-il ? Rien de ce qu'on pourrait attendre à priori.

Jean Louvet, monté pour la première fois au Rideau, est un des dramaturges importants de Wallonie. Son parcours est marqué par un engagement politique et social fort. Son théâtre, qui puise ses origines dans les grandes grèves insurrectionnelles de 60, interroge la place de l'individu dans la Cité. Comment se tissent les liens dans un monde d'isolement ? À qui tendre la main ?
 

rencontre ME 13 NOV
Cédric Juliens
s'entretient vec Jean Louvet, Frédéric Dussenne et l'équipe de création (après le spectacle).


Lansman Éditeur 2013.

Texte Jean Louvet / Mise en scèneFrédéric Dussenne / ScénographieVincent Bresmal / LumièresRenaud Ceulemans / CostumesLionel Lesire / Musique Pascal Charpentier / Assistant à la mise en scène / Andrés Cifuentes / Régie générale Simon Borceux & Gauthier Minne / Régie Christophe Van Hove

CRÉATION
Coproduction
Rideau de Bruxelles / L'acteur et l'écrit. Compagnie Frédéric Dussenne. En partenariat avec l'Atelier 210.

Pur théâtre du très peu, très vrai.
Deux inconnus dans une chambre d'hôtel, l'intimité apprivoisée par les mots. L'intensité de l'instant selon Jean Louvet, dans la mise en scène sensible de Frédéric Dussenne. Avec Véronique Dumont et Fabrice Rodriguez, soufflants. ***
Marie Baudet @ La Libre Belgique 08.11.2013

Avec une langue pleine d'ellipses, des dialogues à la Jules et Jim de Truffaut, des personnages sublimes de pathétique, Comme un secret inavoué est le genre de pièce anti-frime, où l'émotion se loge dans le frémissement plutôt que les cris, métaphore d'une société apeurée par le contact humain. ***
Catherine Makereel @ Le Soir 09.11.2013

Une Véronique Dumont époustouflante.
Muriel Hublet @ Plaisir d'offrir 06.11.2013

Deux artistes brillants de bout en bout. [...] Ils vont tenter de repenser les rapports humains, et essayer de reconstruire une humanité. Et ça donne de l'espoir... Rien que pour ça, ça vaut déjà le coup d'y aller !
www.cultureremains.com

Dans son écriture, Jean Louvet oscille entre un optimisme de combat et un sentiment de perte, de désillusion, de mélancolie. C'est un vrai poète!
Roger Simons @ Les feux de la rampe

Un homme, une femme, une chambre...


Le Rideau de Bruxelles à l'Atelier 210 crée un nouvel opus intimiste de Jean Louvet, l'une des figures tutélaires du théâtre belge.

Rencontre éclair, histoire d'amour, de désir : Comme un secret inavoué mis en scène par Frédéric Dussenne avec Véronique Dumont et Fabrice Rodriguez.

Rencontre avec un auteur qui ne baisse pas la garde.
« Quand tu passes ta vie dans la littérature, que tu te dis à 17 ans, dans une salle d'étude de l'athénée : je veux être écrivain, je serai un écrivain, et que toute ta vie a été conditionnée par cette promesse que tu t'es faite à toi- même... C'est un sacré rendez-vous que tu prends avec toi-même ! » Pas une once de nostalgie dans ces mots de Jean Louvet, qui n'est pas du genre à vous conter par le menu ses exploits guerriers littéraires et politiques. Il savoure l'instant présent et prend l'aune du futur, ses 79 ans en bandoulière et... deux nouvelles pièces en écriture, dans la foulée de Comme un secret inavoué.

Une reconnaissance inattendue

Il avoue en souriant « être entré dans les étapes d'une reconnaissance : c'est assez exceptionnel qu'un auteur vivant voie l'intégrale – plus d'une trentaine de pièces – paraître aux éditions Archives et Musée de la littérature (1). J'aime écrire et c'est une nécessité, ça me force à faire le point sur moi-même et par rapport sur à la société. Je ne me suis pas trompé de métier, j'ai été un professeur heureux, je ne me suis pas trompé de femme... J'ai eu de la chance... ou du flair. »

Il ne masque pas son impatience à découvrir la mise en scène de Frédéric Dussenne avec qui il a partagé deux autres de ses créations (Ma nuit est plus profonde que la tienne et L'annonce faite à Benoît). « Mais cette pièce, explique Louvet, je ne l'ai pas voulue, elle est venue à moi, et c'est assez exceptionnel dans mon cas, moi qui ai plutôt une vision volontariste de l'écriture, du style je vais faire une pièce sur ce sujet-là, une pièce à thèse... Ici, les personnages ont affleuré, ils m'ont dirigé, je les ai écoutés. Et ça s'est construit réplique par réplique. C'est la première fois que j'écris de cette manière, et j'éprouve même un peu de mal à en parler. »

Avec un soupçon de mystère souriant, il murmure : « C'est une histoire qui ne se raconte pas, ce n'est pas une histoire, il ne s'est rien passé », les mots mêmes d'un des deux personnages. Un homme, une femme, une chambre... Situation classique, rituel d'une rencontre à visée sexuelle... « Et là, ça se corse, il ne se passe rien de ce qu'on imagine entre des gens entre deux âges qui viennent de se rencontrer au bureau de poste, qui ont chacun raté leur vie conjugale. Mais l'un et l'autre s'accrochent, dialoguent, une recherche de l'autre assez pathétique. Ils se désirent peut-être... mais ils retardent, créent des obstacles à la réalisation de ce désir. Un peu comme en littérature courtoise du Moyen Age. N'y a-t-il pas aujourd'hui une saturation du sexe, omniprésent dans tous les discours ? Peut-on imaginer que l'amour puisse fleurir sur une société malade ? » Louvet s'interroge...
Dans une langue poétique, lyrique, en ellipses, Comme un secret inavoué, première pièce de Louvet au Rideau de Bruxelles, fait partie du cycle des œuvres intimes, en parallèle d'une autre veine davantage engagée, politique, sociale, historique.

Jean Louvet, le théâtre dans l'histoire

Il a les semelles dans la terre wallonne, celle des grèves de 60-61, et la tête dans les bibliothèques. Diplômé de philologie romane, amoureux de la langue, homme de gauche, Jean Louvet est né en 1934 à Moustier-sur-Sambre, entre ouvriers et mineurs : la fracture entre l'intellectuel et le milieu prolétaire, la place de l'homme dans l'engrenage de l'histoire feront le limon de plusieurs pièces dont la très belle Conversation en Wallonie (1777) ou L'homme qui avait le soleil dans sa poche (1982). D'autres creusent le dialogue (ou le monologue) intime, au travers d'êtres blessés : Jacob seul, L'aménagement, L'annonce faite à Benoît, Comme un secret inavoué... Pédagogue dans l'âme, écrivain, scénariste, comédien, metteur en scène, animateur de troupe (le théâtre prolétaire puis le Studio-Théâtre de la Louvière), Jean Louvet a rassemblé des metteurs en scène aussi différents que Marc Liebens, Armand Delcampe, Philippe Sireuil, Frédéric Dussenne, Lorent Wanson.

Michèle Friche © www.lesoir.be 06/11/2013

pur théâtre du très peu, très vrai


Ils se sont rencontrés par hasard. "Deux inconnus dans l'anonymat d'une file d'attente au bureau de poste ce mardi matin vers 9h30." Il a effleuré sa main, elle l'a laissé faire. Ils se retrouvent dans une chambre d'hôtel. "Si j'étais romancier, j'écrirais : c'est l'histoire d'un homme et d'une femme pour un rendez-vous de la dernière chance dans une chambre du bout du monde." Ils se parlent, se livrent, s'esquivent, se rapprochent, se souviennent.

Est-ce la séduction qu'expose Jean Louvet au fil de cette trame à l'abord si banal ? Le dialogue plutôt, la délicate alchimie de la parole nouée entre deux solitudes, le presque rien qui pourrait faire romance, le très vrai qui désintègre les clichés à l'instant même où on les voit poindre. Le lyrisme aussi, tapi dans les élans, les regrets.

L'entrée au Rideau

Comme un secret inavoué signe la troisième collaboration de Frédéric Dussenne avec le grand auteur wallon (après L'Annonce faite à Benoît en 2001 et Ma nuit est plus profonde que la tienne en 2004). Et pour le Rideau de Bruxelles une première : Louvet, dont le théâtre est né dans la foulée des grandes grèves de 1960, jusqu'ici n'y avait jamais été joué. Il y fait une belle entrée, avec ce bref texte porté avec intensité par Véronique Dumont, soufflante, et Fabrice Rodriguez, tout en fougue contenue.

En guise de chambre, le metteur en scène a imaginé avec le scénographe Vincent Bresmal un espace loin du figuratif, à des lieues du papier peint à fleurs qu'évoquent les premiers mots. Dépouillée, la salle de l'Atelier 210 présente un périmètre ceint de bâches translucides, un plateau piqué de parpaings qui se feront sièges de fortune, le public entourant les acteurs. Un lieu de passage. Un lieu impersonnel où se révèlent des intimités, des vies déjà vécues, des parcours encore à vivre.

L'acteur et l'écrit, qui composent aussi le nom de sa compagnie, sont les piliers du travail de Frédéric Dussenne. En voici une nouvelle preuve, incandescente et modeste. Simplement belle.

Marie Baudet © La Libre Belgique 8/11/2013

Une île au milieu de la solitude


Décidément, Frédéric Dussenne a l'art d'aller au plus près de sa matière, de nous frotter contre, tout contre son histoire. Le metteur en scène va un cran plus loin dans l'épure avec Comme un secret inavoué de Jean Louvet, huis clos dont le désespoir amoureux vous transperce les os.
[...]
Deux êtres écorchés, inadaptés au monde
Ils étaient deux inconnus dans cette file d'attente au bureau de poste quand la main de l'un a frôlé celle de l'autre. Une main du bout du monde devenue les phalanges d'un possible recommencement, d'une dernière chance.
Véronique Dumont et Fabrice Rodriguez sont ces deux êtres écorchés, inadaptés. « Mon futur a les yeux vides », dit-elle. Leur vie est effrayante de tristesse, leur besoin d'amour est aussi criant que maladroit.

En 50 minutes, les comédiens distillent des indices sur leurs naufrages passés, s'accrochent à leur rencontre improbable en même temps qu'ils érigent des obstacles à la réalisation de leur désir. Ils sont l'antithèse de leur époque, pleine d'esboufre, et trébuchent dans leurs efforts pour rencontrer l'autre.
Dans une société qui a coupé toutes les digues en matière de sexe, eux tressaillent à la plus petite once d'intimité. Avec une langue pleine d'ellipses, des dialogues à la Jules et Jim de Truffant, des personnages sublimes de pathétique, Comme un secret inavoué est le genre de pièce anti-frime, où l'émotion se loge dans le frémissement plutôt que les cris, métaphore d'une société apeurée par le contact humain.

Catherine Makereel © Le Soir 9-10-11/11/13
Pour en savoir plus sur pdfComme un secret inavoué, nous vous proposons de lire le dossier pédagogique. Ce dossier reprend une présentation et une interview du metteur en scène, une présentation de l'auteur et des comédiens et quelques informations sur les thématiques des spectacles.

Au Rideau

Mar05.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Mer06.11.13 19:30 [be] Atelier 210
Jeu07.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Ven08.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Sam09.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Mar12.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Mer13.11.13 19:30 [be] Atelier 210
Jeu14.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Ven15.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Sam16.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Dim17.11.13 15:00 [be] Atelier 210
Mar19.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Mer20.11.13 19:30 [be] Atelier 210
Jeu21.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Ven22.11.13 20:30 [be] Atelier 210
Sam23.11.13 20:30 [be] Atelier 210

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    • À
      20:30 les mar, jeu, ven et sam
      19:30 les mercredis
      15:00 le dimanche 17

      Durée du spectacle : 00:50

    © signélazer
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