04 > 26.03

LE RIDEAU @ THÉÂTRE DE LA PLACE DES MARTYRS
[22 PLACE DES MARTYRS, 1000 BRUXELLES]

CRÉATION

Avec Frank Arnaudon, Pauline Desmet, Gwendoline Gauthier, Janine Godinas, Berdine Nusselder, Julie-Kazuko Rahir, Fabrice Rodriguez, François Sikivie, Hélène Theunissen, Chloé Winkel.

JE COMPRENDS TON DÉSIR DE RÊVER PLUS LOIN
QUE LE PLAFOND BLANC

Une journée à la veille d'élections en Belgique. Une journée belge, mi-figue mi-raisin. Raymond, homme politique, attend que Jean-Pierre lui écrive son discours. Sur la page blanche se détache un titre : Des Mondes meilleurs. Henri, candidat adversaire, a disparu et la rumeur s'installe.

Sur fond de crise du capitalisme, d'insatisfaction conjugale et de désir éperdu de croquettes de crevettes, s'imbriquent vies privées et destins politiques.

Quelques années après le succès de Shakespeare is dead, get over it, Philippe Sireuil retrouve Paul Pourveur avec une comédie lucide et acide où résonnent en noir-jaune-rouge des lendemains qui (dé)chantent.

NL Een scherpzinnige en bittere comedie die haar voedingsbodem vindt in de crisis van het kapitalisme, echtelijk ongenoegen en het brandende verlangen naar garnaalkroketten.


APRÈS SPECTACLE
TABLE DE RENCONTRE avec l'équipe du spectacle.
Dans le cadre de l'école des spectateurs.

MA 08 MARS : Avec Paul Pourveur, auteur et Michael Delaunoy, directeur artistique du Rideau de Bruxelles.
MA 15 MARS : Avec Philippe Sireuil, metteur en scène, directeur artistique du Théâtre des Martyrs et Véronique Lemaire, comédienne, Docteur en information et communication, professeur au Centre d’études théâtrales de l’UCL, rédactrice en chef de la revue « Etudes théâtrales ».

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Écriture Paul Pourveur / Mise en scène & lumières Philippe Sireuil / Scénographie Vincent Lemaire / Costumes Catherine Somers / Vidéo Stefano Serra / Décor sonore François Joinville / Maquillage Urteza Da Fonseca / Assistante stagiaire à la mise en scène Delphine Peraya / Directeur technique Lorenzo Chiandotto / Régie plateau Stanislas Drouart / Régie son et vidéo Antoine Halsberghe / Régie lumière Bruno Smit / Construction du décor Alain-Max La Roche et Olivier Waterkeyn / Chargée de production Charlotte Dumont.

Production La Servante. Coproduction Rideau de Bruxelles / Comédie de Genève / Théâtre en Liberté / Théâtre de la Place des Martyrs. Avec l'aide du Centre des Arts scéniques.
Avec l’aide de la Commission communautaire française et la Fédération Wallonie-Bruxelles - Direction générale de la culture, Service Théâtre. Avec le soutien de la Commission communautaire française de la Région bruxelloise, dans le cadre du programme d’initiation du public scolaire au théâtre et à la danse.

Le texte est édité chez Lansman Éditeur dans un volume qui comprend également Shakespeare is dead, get over it. 2016.

L'intelligence du propos consiste à mélanger l'histoire personnelle (et désastreuse) des personnages et la situation du monde qui les entoure. La question n'est pas tant de savoir si ce monde peut être changé que de se demander si des gens infoutus de trouver leur bonheur dans leur couple peuvent sortir le système de la semoule dans laquelle il pédale. Comment mettre en scène un tel texte? Philippe Sireuil si est attelé en l'éclairant non comme un drame mais comme une farce. Et l'on rit. Du système, d'un petit pays et de soi-même.
Éric Russon, Moustique


Acide et lucide comédie, voire un peu aigre, « Des mondes meilleurs » décline belgitude et solitude, concrétude et incomplétude. Avec un œil sur les discours politique et ses manipulations, et l’autre sur le couple et ses impasses, le spectacle – sur fond d’un gigantesque container à trappes (scénographie de Vincent Lemaire) qui reçoit aussi les projections (vidéo de Stefano Serra) – s’appuie et rebondit sans cesse sur la dualité. La chose publique et l’intime, l’officiel et le trivial, l’anecdote et l’histoire, le sérieux et le grotesque, le symbole et le concret, l’oubli (l’absinthe que propose Julie Kazuko Rahir) et la révolte (les pavés que distribue Pauline Desmet).                          
Marie Baudet, La Libre Belgique


À la mise en scène, Philippe Sireuil orchestre avec panache ces chassés-croisés entre tensions politiques et crises conjugales, patinant le tout de clins d’œil burlesques à l’image de ce k-way, improbable accessoire dont on vous laisse la surprise, ou de ces spots radio de La Première qui rythment la journée fatidique. La tâche était pourtant ardue avec un texte à ce point éclaté et fantaisiste. Un kaléidoscope qui suscite de passionnantes questions sur la nature du politique, entre les comptables et les visionnaires.  
Catherine Makereel, Le MAD


Un texte dense, empli de symboles et d’allusions, qui pourrait se révéler verbeux, mais ne l’est pas grâce à la mise en scène de Philippe Sireuil. (…) Deux jeunes filles sémillantes (Gwendoline Gauthier et Chloé Winkel, glamours et pétulantes à souhait…) jouent les conteuses de cette fable contemporaine les deux pieds dans le sable d’Ostende et le réel, au milieu d’un décor épuré, ce qui permet des projections, où les portes et les mots claquent.
Bernard Roisin, L’Écho