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La maison de Ramallah

Antonio Tarantino / Pietro Pizzuti

creation-enfrancais

Avec Angelo Bison, Ana Rodriguez, Laurence Warin.


Entre la méchouïa et la paix et le kebab et la guerre, c'est quoi le rapport,
tu peux me dire ?


Dans le train qui les conduit à Ramallah, un couple de Palestiniens et leur fille partagent la méchouïa et le kebab, reconnaissent les plaines où ils ramassaient autrefois les tomates, se disputent à propos de la petite maison blanche de Ramallah qu'ils ne construiront jamais, s'énervent sur les toilettes qui ne ferment pas et où doivent traîner des micros du Mossad, révisent fébrilement le mode opératoire dicté par l'Organisation, se prennent les doigts dans le scotch en fixant la ceinture d'explosifs...

Le Rideau et le Poche s'associent pour cette nouvelle découverte italienne du duo Pietro Pizzuti / Angelo Bison. Avec une volubilité grotesque et mordante, le truculent Antonio Tarantino propulse un trio familial ordinaire sur les chemins du terrorisme.

Texte français Caroline Michel.
L'Arche Éditeur est agent théâtral du texte représenté.
Mise en scène Pietro Pizzuti / Scénographie Olivier Wiame / Costumes Raphaëlle Debattice / Lumières Xavier Lauwers / Décor sonore Nicolas Stroïnovsky / Assistant à la mise en scène Pietro Marullo.

Coproduction Rideau de Bruxelles / Théâtre de Poche.


Pour en savoir plus sur La maison de Ramallah, nous vous proposons de lire le dossier de pédagogique. Ce dossier reprend une présentation et une interview du metteur en scène, une présentation de l'auteur et des comédiens et quelques informations sur les thématiques du spectacle.

Le Rideau et le Poche s'associent pour cette nouvelle découverte italienne du duo Pietro Pizzuti / Angelo Bison. Avec une volubilité grotesque et mordante, le truculent Antonio Tarantino propulse un trio familial ordinaire sur les chemins du terrorisme. Le Soir

Malgré une réunion de talents, la nouvelle création du Rideau laisse perplexe. La Libre Belgique

S'attaquant à une problématique complexe du conflit israélo-palestinien, Antonio Tarantino évite tous les pièges d'un théâtre à thèse. Il invente une langue inouïe, concrète, sensuelle, énorme et profondément perturbante. Les feux de la rampe.

Le Poche en territoire occupé

Dans les média, dans les conversations, et bien sûr au théâtre, le conflit israélo-palestinien est un terrain miné. On ne peut que saluer l'auteur italien, Antonio Tarantino, pour oser dégoupiller la chose dans "La Maison de Ramallah", mise en scène par Pietro Pizzuti. Dégoupiller certes, éclaircir sans doute pas. Au contraire. Mais peut-être était-ce intentionnel ? En tissant une fable politique propre à dénoncer un combat qui instrumentalise les hommes (et les femmes) dans un micmac d'enjeux territoriaux et d'intérêts pseudo religieux tellement embrouillés que ses soldats et victimes n'en maîtrisent plus vraiment le fil, la pièce nous plonge nous-mêmes dans une certaine confusion.

Le décor pourtant est d'une efficace simplicité : au centre du plateau, un puits carré sur les rebords duquel se déballe un drame familial. Un décor d'où émergent les comédiens, évoquant à la fois les cratères laissés par les attentats, la fameuse maison en bord de mer dont rêvent nos protagonistes et le cyclique trajet ferroviaire qu'accomplit cette famille palestinienne usée. C'est une belle idée de concentrer les comédiens sur cet espace restreint, suggérant notamment la promiscuité de ces voyages en train, où peuvent traîner les oreilles du Mossad. Sur ce bout de surface que se disputent les trois membres d'une famille, comme d'autres se disputent une terre sainte controversée, on pioche des bribes de vie ballottées par les évènements. Une vie que le père et la mère ont sacrifiée à "l'Organisation", jusqu'à leur livrer leur propre fille en pâture, cette même fille qui aujourd'hui s'apprête à se glisser dans une ceinture d'explosifs, prête à mourir pour la cause. Tortueuse, l'écriture de Tarantino coule à flots, dans des boucles obsessionnelles et des détours qui renvoient à l'absurde complexité d'un conflit dont on connaît les paramètres de paix mais dont la résolution s'éloigne chaque jour.

Sur la croupe de ce texte sinueux, les trois comédiens (Angelo Bison, Laurence Warin et Ana Rodriguez) vont bon train mais il manque encore quelques nuances et respirations pour nous accrocher fermement à cette pièce volubile.

Catherine Makereel © Le Soir

La maison de Ramallah reste fermée

Autant "Palestine. Chroniques d'une occupation", du fameux Théâtre Al Kasaba de Ramallah, joué au Poche en 2003, avait convaincu, autant "La Maison de Ramallah", conte philosophique et burlesque, création du Rideau de Bruxelles au Théâtre de Poche, laisse perplexe. En raison non seulement de la langue, bavarde, crue et appuyée de l'auteur italien pourtant considéré Antonio Tarantino, mais aussi du jeu prononcé et parfois survolté des comédiens. Peu de silences au cœur de ce flot de paroles, peu de respirations, peu d'émotion malgré une belle maîtrise du verbe, de l'accent et de l'intonation.

Il faudra attendre environ les vingt dernières minutes pour que s'installe enfin une certaine tension dramatique, que l'on s'immisce dans les failles de cette famille palestinienne qui a donné, sacrifié plutôt, tous ses enfants à l'Organisation; pour que l'on se demande si leur unique fille ira au bout de sa détermination et si les parents, à l'avenir incertain, pourront empêcher le drame de se produire.

En retenue, Angelo Bison, qui épouse le corps et l'âme de ce père fatigué, donne alors la mesure de son talent. Laurence Warin, dans le rôle de la mère généreuse, s'y montre également plus ancrée pendant que la tonique Ana Rodriguez, à l'aube du salut, se révèle apaisée, après plusieurs monologues violents en accord certes avec le texte d'une grande crudité que l'auteur réserve à cette fille prête à se faire sauter, dans le double sens du terme, au nom de la religion.

Malgré cette dernière partie, plus intéressante, on quitte la salle sans rien savoir de plus sur le conflit israélo-palestinien, d'une infinie complexité, ni sans mieux comprendre la détermination des kamikazes dont le cynisme plus que la foi est ici avancé. Certes l'objectif du théâtre n'est pas d'être didactique mais il gagne souvent à donner un point de vue sur la vie, lequel fait ici défaut. Aborder la question politique à travers l'intimité d'une famille, les petites piques lancées à la mère qui raffole un peu trop de la méchouïa, la nostalgie de la cueillette des tomates dans les plaines et le renoncement définitif à la petite maison blanche en bord de mer, le tout planté dans le décor de l'intercity qui les mène à Ramallah : l'idée de départ avait de quoi plaire. Avec, en prime, quelques "détails" tels que les toilettes jamais fermées, l'omniprésence des micros du Mossad, la trahison des fils de l'Organisation ou encore les leçons du Coran données à coup de fellations.

C'est la première fois que le Rideau, plutôt intimiste, et le Poche, plus politique, s'associent pour monter un spectacle sous la houlette de Pietro Pizzuti. Il est vrai qu'a priori, le texte de Tarantino pouvait réunir leurs approches artistiques.

Laurence Bertels © La Libre Belgique 09/03/2013

Entre la méchouïa et la paix et le kebab et la guerre, c'est quoi le rapport, tu peux me dire ?

[...]
S'attaquant à une problématique complexe du conflit israélo-palestinien, Antonio Tarantino évite tous les pièges d'un théâtre à thèse. Il invente une langue inouïe, concrète, sensuelle, énorme et profondément perturbante.

Je tiens à souligner l'excellent travail de traduction de Caroline Michel.
J'ajouterai que ce spectacle est du Théâtre politiquement très incorrect qui donne lieu à la première coproduction de l'histoire entre le Théâtre de Poche et le Rideau de Bruxelles.

La question m'a été posée l'autre soir : «Tarantino écrit aussi des pièces pour le théâtre ?»
J'ai répondu : «Ce n'est pas le même Tarantino, Chère Madame.» Quentin Tarantino est un cinéaste américain, Antonio Tarantino est un grand écrivain italien.

LA MAISON DE RAMALLAH
Un spectacle interprété par trois superbes comédiens :
Angelo Bison (le père)
Ana Rodriguez la fille)
Laurence Warin (la mère)

Mis en scène par l'extraordinaire Pietro Pizzuti, comédien, auteur, adaptateur, professeur et metteur en scène.
Un homme que je connais depuis de nombreuses années, que je vois et que j'interviewe sur tous les plateaux des Théâtres de Bruxelles.
Un homme toujours aimable, toujours souriant, toujours enthousiaste !

Pietro Pizzuti (metteur en scène) : Revenir à un théâtre volontairement dépouillé, où on peut encore entendre l'émotion surgir d'un silence fait par un comédien éclairé et mis en scène dans l'intelligence d'un texte.

Quand je dis « interviewer Pietro », je devrais plutôt dire « écouter Pietro » car il a l'art de nous guider , de nous faire comprendre une pièce et tout le travail artistique que cela comporte .
Et j'ajouterai encore que Pietro est un merveilleux conteur.

Pietro Pizzuti : Antonio Tarantino nous propose un conte philosophique et burlesque sur la guerre avec pour cadre la Palestine faisant état du conflit israélo-palestinien.

J'ai vu le spectacle. Je me suis attaché plus à l'histoire de cette pièce qu'aux conflits politiques qui peuvent la frôler.

[...]
Pietro Pizzuti : Loin de toute volonté propagandiste, cette pièce bouleverse et suscite le rire par le grotesque des situations et de ces trois personnages.
Il y a de l'humour comme dernier rempart face aux situations les plus désespérées.
Antonio Tarantino écrit du théâtre. C'est sa manière de faire de la politique, après l'avoir fait autrement. Il n'est ni distrait, ni ignorant et encore moins innocent. Il donne texte à un théâtre politiquement incorrect parce qu'il professe que la scène est la décharge à ciel fermé de toutes les vérités établies, le champ de bataille de toutes les idées arrêtées et le devoir de débattre y fonde sa raison d'être. C'est sans doute pourquoi ses œuvres sont parsemées de personnages pathétiquement drolatiques ou drôlement pathétiques qui pactisent avec la misère de leur condition.
La mère, le père et la fille n'échappent pas à ce paradigme. Ils sont le trio familial mythologique d'une fable emblématique.

LA MAISON DE RAMALLAH
Une fable de l'écrivain italien , reconnu dans de nombreux pays. La Belgique en fait partie.
On est quelque peu dérouté, surpris quand on assiste à ce spectacle. On se pose des questions. On évoque des problèmes d'ordre politique. On s'y attarde trop peut-être.
Je pense que l'on doit se dire que l'on est au Théâtre, qu'une pièce d'apparence politique n'est jamais qu'une pièce et dans ce cas précis, que l'on assiste à une fable !

Et pour moi, j'y vois surtout le travail merveilleux de Pietro Pizzuti et ses trois acteurs des plus prodigieux.
Des acteurs qui jouent avec leurs tripes !
Des acteurs qui jouent avec une énergie complètement débridée !
Des acteurs qui se donnent pleinement à leur personnage, certes pas facile à jouer.
Des acteurs qui sont coincés sur une espèce de petite plate-forme pendant 95 minutes sur laquelle ils ne peuvent pas se mouvoir.
Ils ont répété la pièce avec amour et passion, encouragés par leur metteur en scène qui leur a indiqué le chemin à suivre pour entrer dans cette histoire et en profondeur dans leur personnage.
Bravo à Angelo, Ana, Laurence et Pietro.
Un fameux quatuor d'artistes!

L'une des scènes importantes de la pièce : « Le geste du kamikaze »
Pietro Pizzuti : Le sacrifice de la jeune fille est intéressant car cette jeune fille croit en la libération de son peuple mais elle sait qu'elle est manipulée.
C'est une jeune fille qui pourrait être de notre entourage, qui a reçu une instruction et puis une instruction dogmatique, une vérité irréfutable qui définit Israël comme l'ennemi et le combat armé comme seule solution.
Ce personnage est fondamentalement émouvant car elle a l'intelligence de cette compréhension.
Je trouvais qu'il y avait là l'invention d'un personnage presque démiurgique, comme les héros de la grande écriture tragique.
Je voudrais encore dire qu'à la lecture de cette pièce, ce n'est pas la thématique politique mais l'axe humain, qui m'a décidé.

Le blog de Roger Simons © lesfeuxdelarampe 11/03/13

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      avec l'équipe de création

      ME 13 MAR
      Les rendez-vous du Bar
      en partenariat avec
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      Durée du spectacle : 01:20
      sans entracte

    © signélazer
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