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la ville

Martin Crimp / Michael Delaunoy

AU RIDEAU [ rue Goffart 7a - Ixelles ]

21.04 > 09.05


Avec Anne-Claire, Stanislas Drouart, Serge Demoulin, Valérie Marchant
et les enfants Mina Milenkovic et Oksana Pantazidis (en alternance).


Que fais-tu de l’ombre et de la brise ?

Clair veut être embrassée - mais pas maintenant - et sûrement pas par son mari.
Chris veut fêter son nouveau travail en prenant l'autoroute à contresens.
Jenny vient se plaindre des enfants qui crient - mais le jardin est vide et la clé de la salle de jeux a disparu.

Quel jeu étrange est à l'œuvre ici ?

Le grand auteur anglais Martin Crimp compose un texte jubilatoire à l'intrigant climat de suspense, comme un fil qui se tend entre réalité et fantasme. Il manie le langage comme une lame acérée, laisse affleurer un humour décapant. Et donne à voir comment la violence du monde de l'entreprise ou des grands conflits s'insinue dans la sphère intime.


rencontre ME 29 AVR
(après le spectacle), animée par Cédric Juliens. Avec Martin Crimp, Christopher Campbell directeur littéraire du Royal Court Theatre à Londres, Michael Delaunoyet l'équipe du spectacle.


L’Arche Éditeur est agent théâtral du texte représenté.

Texte Martin Crimp / Texte français Philippe Djian / Mise en scène & costumes Michael Delaunoy / Scénographie Didier Payen / Lumière Laurent Kaye / Création sonore Raymond Delepierre / Coiffure et maquillage Serge Bellot / Assistanat à la mise en scène Louise Vignaud. Réalisation des costumes Samuel Dronet / Construction du décor Olivier Waterkeyn / Régie son Nicolas Stroïnovsky / Régie lumière Gauthier Minne / Régie de plateau Stanislas Drouart / Habilleuse Nina Juncker / Stagiaire technique Aurélien Boon.

CRÉATION

Production
Rideau de Bruxelles

Une maîtrise narrative géniale. Une distribution diaboliquement envoûtante. Le Soir

Un spectacle à suspense. Une nouvelle réussite pour le Rideau.
La Libre Belgique

La Ville réussit le tour de force de surprendre quasi à chaque scène. Sans que la surprise ne soit une fin en soi. Savoureux. L'Écho

Sans doute un des meilleurs spectacles de la saison. Karoo

Une réussite parfaite. Les feux de la rampe

LA VILLE ET SES MODULATIONS


Pour cette fois, l'entrée dans la salle se fera par le bar. Et vous découvrez un espace revisité : deux gradins se font face, tandis qu'une moquette à carreaux so british englobe public et plateau. Une voix off recommande l'extinction réglementaire des téléphones et rappelle les consignes de sécurité.

Bientôt émergent de parmi les spectateurs un homme en costume anthracite et muni d'un cartable sans ostentation, et une femme à l'allure executive - petite veste structurée, grand pantalon noir, talons conquérants. Ils se racontent leur journée, sur le ton un peu distant du couple qui jongle entre l'usure domestique et le carcan des rôles sociaux. Les micro-événements qu'ils se narrent auront pourtant d'étonnants développements.

Clair est traductrice, évoluant dans le monde particulier des écrivains et éditeurs. Le poste de Chris est menacé. On le retrouvera sans emploi, puis ayant retrouvé du travail. Michael Delaunoy orchestre avec minutie la partition qu'interprètent, versatiles et précis, Anne-Claire et Serge Demoulin, mais aussi Valérie Marchant, dans le rôle de Jenny, la voisine infirmière dont le mari est à la guerre et qui se plaint du bruit que font les enfants dans le jardin...

Inquiétante étrangeté

De rares accessoires ponctuent la scénographie de Didier Payen mise en relief par les lumières de Laurent Kaye et la création sonore de Raymond Delepierre. Ces variations subtiles que soulignent les costumes (imaginés par le metteur en scène lui-même) marquent les temps d'un récit qui "laisse entrevoir ce que serait un monde d'où l'empathie aurait pratiquement disparu" , note Michael Delaunoy.

Plus qu'une projection, c'est un constat que le Britannique Martin Crimp (1958) analyse d'un regard oblique. Modulant le langage quotidien au rythme de motifs enchâssés, il guide l'imaginaire du spectateur dans les méandres de la violence ordinaire, brouille la frontière entre réel et fantasme, cultive une inquiétante étrangeté dont les enfants seraient les spectres (Mina Milenkovic et Oksana Pantazidis font partie, en alternance, de la distribution) et la ville le symptôme.

Métaphorique, elliptique, ludique, une nouvelle réussite pour le Rideau - qui vient de dévoiler sa saison 15-16.

Marie Baudet © La Libre Belgique 23/04/2015

QUE FAIS-TU DE L'OMBRE ET DE LA BRISE ?

Le théâtre anglo-saxon fait son grand retour au Rideau. Michael Delaunoy signe la création en Belgique d'un texte jubilatoire de Martin Crimp qui ausculte comme personne les sociétés contemporaines. Clair est traductrice. Chris est cadre dans une multinationale. Ils ont deux enfants, une jolie maison en ville, un jardin coquet... À partir d'une situation des plus banales, Crimp installe progressivement un intrigant climat de suspense, comme un fil qui se tend entre réalité et fantasme. Il manie le langage comme une lame acérée, laisse affleurer un humour décapant, et donne à voir comment la violence du monde de l'entreprise ou des grands conflits contemporains s'insinue dans la sphère intime. [...]

La ville est un cadeau pour la spectatrice que nous sommes mais certainement pas pour la critique que nous tentons d'être. Tout dans cette pièce labyrinthique de Martin Crimp tient des sables mouvants, avec un récit fait d'allusions et d'indices fuyants plutôt qu'une narration claire et linéaire, une intrigue qui a la manie de s'autodétruire en cours de route, des personnages qui avancent dans leur rôle comme on marche sur des coquilles d'œuf, bifurquant sans cesse vers de nouvelles pistes. Allez donc raconter votre soirée avec tout ça !

Sans compter que tout repose sur des effets de surprise savamment orchestrés par la mise en scène de Michael Delaunoy : éruptions scénographiques, étrangetés vestimentaires et apparitions scéniques qu'on ne peut décemment vous révéler sans nuire au désarçonnement méticuleux du spectateur. Nous voilà bien !
Ne reste que la pirouette pour s'en sortir, prendre des chemins périphériques pour vous dire que tout commence chez un couple, Clair et Chris, en apparence pleins d'assurance mais se raccrochant en réalité à leur statut social et professionnel pour ne pas voir se disloquer leurs liens amoureux, familiaux, sociaux.
Il sera question aussi d'une voisine étrange, infirmière mariée à un homme parti faire une drôle de guerre, d'un auteur connu pour ses écrits sur la torture et la prison, ou d'enfants aux poches remplies de sang, dégâts collatéraux de l'angoisse urbaine et du mal-être collectif qui nimbent toute la pièce.
Tout comme les personnages peinent à trouver prise sur cette suffocante vie dans la ville, le spectateur a l'impression de sans cesse perdre pied dans une pièce qui se dérobe à lui.

Cela aurait pu être fatigant si cette œuvre cryptique n'était portée par une distribution diaboliquement envoûtante : Anne-Claire, Serge Demoulin, Valérie Marchant ou Mina Milenkovic nous baladent entre fantasme et réalité avec un aplomb phénoménal. Avec eux, la sombre vision de Crimp sur les relations humaines se transforme en un passionnant jeu de pistes, une expérience surréaliste à la David Lynch. L'insécurité, la peur ou la désintégration des lieux familiaux provoquent le malaise, bien sûr, mais sans être pesant. Ils nous échappent, sans cesse, comme des anguilles, et pourtant, on en redemande, curieux de comprendre comment va finir par s'articuler cette pièce-puzzle d'une maîtrise narrative géniale et déroutante.

Catherine Makereel © Le Soir 25/04/2015

Le raffinement britannique pour un théâtre jubilatoire

Avec une économie de moyens, mais pas de talents, "La Ville" réussit le tour de force de surprendre
quasi à chaque scène. Sans que la surprise ne soit une fin en soi. Savoureux.

Londres est le grand magasin des diamants taillés. Trop loin, trop cher? "L'Echo" vous file un tuyau: jusqu'au 9 mai, à Bruxelles, vous pouvez vous procurer un de ces joyaux insulaires pour une vingtaine d'euros. À la tombée de la nuit, vous allez dans une petite rue d'Ixelles, vous y verrez un "R" lumineux (rouge), vous poussez la porte et vous donnez le mot de passe "La Ville". Contre le bakchich précité, vous entrerez en possession d'un diamant taillé par le Britannique Martin Crimp et poli au poil par le Belge Michael Delaunoy et "ses" acteurs, Anne-Claire, Serge Demoulin (Le carnaval des ombres, c'est lui) et Valérie Marchant.

Tout s'éclaire

La mise en scène et le jeu baignent dans une atmosphère so british: les attitudes policées, l'humour, l'énigmatisme, la violence sourde derrière les bienséances, le ton décalé, le maniérisme. Tout est là, tout est fantastiquement là et pourtant tout cela part de ce qu'il y a de plus banal: un couple où chacun demande à l'autre "comment s'est passée ta journée?". Mais dans ce banal il y a de petites bizarreries. Et il y en aura dans toutes les scènes qui, peu à peu, montent en puissance. Jusqu'à atteindre un univers beaucoup moins banal. Très étrange, un tantinet inquiétant. Si on est intrigué, et même décontenancé, on n'est pourtant jamais complètement perdu. On suit cette histoire qui devient de moins en moins logique jusqu'au dénouement où tout s'éclaire alors. On peut ressentir quelques petites (mais petites) longueurs aux deux tiers de la pièce. Probablement parce qu'on en vient à se demander "mais ça rime à quoi tout ça ?". Quand on finit par savoir à quoi ça rime, on sourit en pensant "chapeau, l'artiste". On ne dévoilera rien de plus dans ces lignes tant cette pièce et sa mise en espace fonctionnent sur les ressorts de la surprise. Pas une surprise façon pin-up qui sort d'un gros gâteau à la crème, mais une surprise en puzzle, élégamment et habilement amenée.
Qui nous montre d'abord les facettes du diamant avant de nous dévoiler le joyau en son entier.

Cécile Berthaud © L'Echo 28/04/2015

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