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Après Don Juan Addiction, dans ce second volet consacré à la figure de Don Juan, Sylvie Landuyt invite les spectateurs à explorer l'univers fantasque d'une jeune femme douée de polymorphie. Une femme nouvelle – toujours la même, toujours une autre – dont on ne se lasserait pas.
Auteur, conception et mise en scène Sylvie Landuyt / Scénographie Vincent Bresmal / Lumières Guy Simard / Création sonore Ruggero Catania / Costumes Sylvie Landuyt / Coaching mouvement Edith Depaule / Assistante Anaïs Pellin / Habilleuse Nina Juncker / Régie lumières Patrick Pagnoulle / Régie son Léo Clarys / Régie générale et de plateau / Stanislas Drouart / Direction technique Raymond Delepierre.
Prix de la Critique 2014
Meilleur Auteur - Sylvie Landuyt
Meilleur Espoir féminin - Jessica Fanhan
Nomination Meilleure création artistique et technique
[...] Ce spectacle stupéfiant d'originalité et de justesse autant dans la forme que dans le propos ne vole pas ses trois nominations aux Prix de la Critique : meilleur auteur, meilleure création artistique et technique et meilleur espoir féminin pour Jessica Fanhan.
La jeune comédienne incarne une petite fille qui s'imagine adulte et donc femme. Femme de ménage, femme d'affaires, actrice porno, femme hystérique, naïve, séductrice, blessée, en questionnement, elle endosse tour à tour ces archétypes féminins dans un jeu de caméléon fascinant. En écho à ses interrogations, Sylvie Landuyt incarne la figure de la mère. Une mère qui peine à apporter des réponses à sa fille, une mère usée par des années de mariage, une femme qui n'existe plus aux yeux des autres et en particulier ceux de son mari, une femme lasse qui finit par se laisser engloutir par l'eau de sa baignoire.
Rock'n'roll
Aux monologues de la fille répondent les chants de la mère, accompagnés des riffs de la guitare électrique de Ruggero Catania. La voix chaude de Sylvie Landuyt entonne des airs bien connus de "Laisse tomber les filles" de France Gall à "Bang Bang (My Baby shot me down)" en passant par "One Word" de Kelly Osbourne dans une atmosphère de concert de rock.
Entre les morceaux qui se fondent parfaitement dans le spectacle et nourrissent le dialogue entre la mère et la fille et l'interprétation de Jessica Fanhan parfois déchaînée mais toujours précise, "Elle(s)" déménage !
Toutes les femmes
Sur la scène traversée d'une longue table où trônent une dizaine de paires de chaussures colorées aux talons vertigineux, Sylvie Landuyt et Jessica Fanhan parviennent à dresser un portrait de la femme, de toutes les femmes. Grâce aux stéréotypes et à tous ces personnages imaginés, Sylvie Landuyt porte son propos avec brio : dès la naissance le "c'est une fille !" circonscrit la vie des femmes, or rien ne peut les enfermer dans des carcans, rien ne peut les définir ou les catégoriser. Une, autre et toutes à la fois, gentille, douce, polie mais aussi enragée, criant sa colère et envoyant tout valser, la femme est multiple, insaisissable et pleine de contradictions dans "Elle(s)". Voici un spectacle féministe, une ode aux femmes et un cri de colère contre les stéréotypes qui les enserrent.
Camille de Marcilly © La Libre Belgique 10/07/2014
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