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auteur clément laloy
MISE EN SCENE frédéric dussenne
 
   

CLEMENT LALOY

 

« A onze ans, j’ai figuré dans Camille de Pam Gens, mis en scène par Jules-Henri Marchant et depuis je n’ai plus quitté les salles de spectacle. »

Clément Laloy a hésité à devenir comédien, il a choisi de mettre en scène des auteurs, découverts au Rideau, Botho Strauss, Peter Handke, Sarah Kane et d’autres, avant de se mettre à écrire. « Il était devenu plus facile pour moi d’écrire une pièce que d’en trouver une qui me corresponde. Je cherchais quelque chose dans le théâtre que je ne trouvais plus. » Depuis, ce jeune auteur a déjà à son actif une douzaine de courtes pièces qu’il a créées aux Tanneurs, à La Balsamine, avec des comédiens tout juste sortis des écoles de théâtre.

Musicien, sensible aux éléments répétitifs dans une partition, l’écriture de Clément Laloy est nourrie de celle de Maeterlinck, de Paul Willems, mais aussi de Thomas Bernhard ou de celle, minimaliste, de Jon Fosse. La sonorité, le mouvement à peine perceptible tant à l’intérieur des personnages que des situations, structurent son théâtre.

« Mes pièces sont des débats intérieurs. »

Sa direction scénique regarde quant à elle du côté de Claude Régy, Bob Wilson ou Jan Fabre. « Nous ne sommes plus dans la distraction, l’identification, mais dans l’émergence sur scène de quelque chose qui m’est très précieux et dont je parle avec difficulté. Quelque chose de l’ordre de la mort, du désir, de l’obscur. »

Être ou ne pas être, dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire, mentir, chercher la vérité… Dans Elseneur, Hamlet, comme les autres personnages du poème théâtral de Clément Laloy, « cherchent l’amour, le calme et une forme de sincérité qui les amènent à savoir qui ils sont, les uns par rapport aux autres. Ce type de texte pourrait amener un jeu désincarné ; ce pourrait être un piège. Mais Frédéric Dussenne y a apporté sa dynamique, et je m’en réjouis. »