Partout où je vais.
Tu m’as transformée en fantôme. Blackbird
Parce qu’elle l’a reconnu sur un dépliant publicitaire, Una retrouve Peter. Il a une nouvelle identité maintenant ; quinze ans plus tôt elle le connaissait sous le nom de Ray. Il avait alors quarante ans, elle en avait douze. Il a fait de la prison et elle est toujours en analyse. Ce qui s’est passé entre eux et qu’ils n’osent nommer, dérange et interpelle. Aujourd’hui l’un et l’autre sont adultes et c’est comme s’ils n’avaient jamais cessé de vivre cette histoire, d’où l’amour n’est peut-être pas absent.
David Harrower pose un acte courageux. Celui qui consiste à affirmer la scène de théâtre comme lieu de question et non de réponse. Il invite le spectateur à occuper la place la plus noble qui soit, celle réservée à un être libre qui choisit, pour une heure ou deux, de venir se confronter à lui-même, dans la proximité physique d’autres êtres libres. Michael Delaunoy
Depuis sa première pièce Des couteaux dans les poules, l’écriture de l’Écossais David Harrower se partage entre des oeuvres ancrées dans sa région natale et d’autres plus universelles. Blackbird est de cette veine, abordant un sujet délicat avec beaucoup d’humanité : celui d’une relation guidée par une force instinctive, vitale, que la société ne peut en aucun cas cautionner. Une relation qui a mis face à face deux êtres qui n’auraient jamais dû franchir le fossé qui les séparait. Aujourd’hui, à l’heure de cette nouvelle rencontre, qu’espère Una ? S’affranchir de son passé ? Trouver auprès de Ray les mots qui lui permettront de pouvoir enfin regarder vers l’avenir ?
Si vous aimez le "vrai" théâtre, à savoir une exploration du fait humain par les sortilèges de la parole et de l'incarnation, il faut voir en effet ce spectacle tendu, aux courtes répliques hachées où s'affrontent, s'attirent, se rejettent comme des aimants deux êtres à l'extrême d'eux-mêmes. La Libre Belgique
Lieu de la représentation, modernité de l’auteur et densité du texte choisi, jeu des comédiens, mise en scène, éclairages et scénographie, chacun de ces aspects mérite une évaluation positive. Et l’ensemble, de conférer à « Blackbird » un air de franche réussite ! www.demandezleprogramme
Rendez-vous public Jeudi 06.12 - 18:45 > 19:30
à l'ACB Factory [SDRB] 175 rue Bara - 1070 Bruxelles
Théâtre & école
BLACKBIRD
Oliver Award 2006 Meilleure nouvelle pièce
Texte français Zabou Breitman & Léa Drucker
Avec Angelo Bison / Valérie Marchant / Juliette Dalschaert / Raphaëlle Hanchar
Parue en anglais aux Éditions Faber and Faber, la pièce est publiée en français par L’Arche Éditeur, agent théâtral du texte représenté.
Scénographie et costumes Anne Guilleray / Lumière Laurent Kaye / Composition sonore et régie générale Raymond Delepierre / Accessoires et régie de plateau Stanislas Drouart / Assistant à la mise en scène Jerry Henning Stanislas Drouart / Habilleuse Martine Brunin / Régie lumière Ali Benlounis ou Bart Zwaenepoel / Réalisation du décor De Muur
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