DAVID HARE
David Hare, né en 1947, a commencé sa carrière d’écrivain en remplaçant au pied levé un auteur qui avait fait faux bond. Un an plus tard, il était en résidence au National Theater de Londres qui jouera onze de ses pièces entre 1978 et 1997. Skylight, Les cahiers de Amy Thomas et Mon lit en zinc créées en français au Rideau, posent différemment la question du bien et du mal et du moralisme dont il a une sainte horreur. Car la majeure partie de l’œuvre de David Hare est politique.
Dans Pravda (1985) et A map of the world, il mettait déjà en scène des journalistes intègres confrontés à la corruption et à l’assoupissement du pouvoir. Mais il n’est jamais à court de cibles : l’église, la justice, le « blairisme », le trop plein d’opinions, les préjugés, la condescendance et le manque de curiosité fourbissent sa créativité.
Redoutable polémiste, doté d’un sens de l’humour que n’égale que sa capacité à se révolter contre l’establishment, David Hare donne régulièrement des conférences sur la politique et l’art, la responsabilité, l’engagement, les stéréotypes et la stupidité. Depuis le 11 septembre, le Moyen-Orient l’interpelle plus particulièrement.
Il est à l’occasion acteur de son propre texte Via Dolorosa, impressions de son voyage en Israël et dans les territoires occupés. « En une seule journée, m’a dit un ami israélien, j’ai expérimenté des événements et des émotions qui en Suède, se dérouleraient en un an. »
L’heure verticale a été créée à New York en 2006. À cette occasion, David Hare a exprimé son regret que Bush et Saddam Hussein n’aient pas réglé leur problème entre eux, au pistolet, à l’aube, dans un bois du côté de Vienne ou de St-Petersbourg avec Rumsfeld et Aziz pour témoins.
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