PRIX DE LA CRITIQUE 2010

R.W. (premier dialogue)
MEILLEUR SPECTACLE


Nomination

Meilleur espoir féminin :
Anna Cervinka

























r.w.

(premier dialogue)

reprise

 
 
   
   
  23.09 > 01.10
R.W. (premier dialogue)
  Durée du spectacle 01:20 sans entracte
   
  R+
  VE 24.09 / ME 29.09 / VE 01.10
  Promenades walsériennes
après-spectacle
   
   
   
  06.10 > 17.10
R.W. (deuxième dialogue)
   
  Le marathon des mots
  SA 09.10 > 15:00
  Le marathon des mots
Promenade walsérienne au
Marathon des mots. Conçue par
Pascal Crochet. Avec Anna Cervinka, François Delcambre et Simon Wauters.
   
  R+
  ME 13.10
  Rendez-vous public
  après-spectacle
   
   
   
  19.10 > 21.10
R.W. (premier & deuxième dialogues)
   
   
   
  Dossier pédagogique Dossier pédagogique (283 Ko)
   
   
   
 

bozar

Auditorium Paul Willems
rue Ravenstein 23
1000 Bruxelles

   
   
   
   
   
 
   
   
   
 
   
   
   
   
   
   

 

  &
(deuxième dialogue)
création
auteur robert walSer
conception & mise en scène pascal crochet
 
   
   

Production Rideau de Bruxelles. En partenariat avec le Théâtre Océan Nord. Avec la participation du Centre des Arts scéniques.

 
   
   

J’appartiens au monde et le monde m’appartient,

et le monde est vaste, et mon cœur l’est tout autant.

 
   

Quand un grand écrivain de l’infiniment petit rencontre des corps d’acteurs infiniment proches, cela donne R.W.
Sublimer le monde, glisser à sa surface, refuser toute compromission, mais sur un mode mineur, délicat. Se faire humble. Telle est la réponse que Robert Walser (1878-1956), auteur suisse allemand admiré par Zweig, Kafka et Musil, adresse au XXe siècle et à son cortège de violences, d'exacerbations consuméristes et d'individualisme forcené. Une réponse en total décalage mais en total devenir, si l'on songe au monde dans lequel nous évoluons en ce début de XXIe siècle !  

La saison dernière, le metteur en scène Pascal Crochet et son équipe artistique entraient en résonance intime avec l’œuvre de Walser réalisant R.W. (premier dialogue), petit bijou de délicatesse et d’étrangeté salué par la presse. L’aventure se poursuit cette saison : reprise de R.W. (premier dialogue) et création de R.W. (deuxième dialogue).

Pascal Crochet n’ «adapte» pas Walser. Il propose une promenade en deux temps au cœur de l’œuvre, laissant se déployer tantôt les mots, tantôt les corps funambules des acteurs. Deux dialogues. Deux spectacles. Un premier dialogue où il est question d’une halte provisoire dans une fragile maison de carton. Un deuxième dialogue qui nous conduit de par le vaste monde en une errance perpétuelle.
.  
Deux parcours en forme de dérive poétique. Deux voyages au plus proche du rêve éveillé. Dans un pays d’une irréalité constante, où l’on cultive l’humour et le désenchantement, les vertiges de la joie, de la beauté et du bonheur et où « le cœur menace de s’envoler vers le ciel ».

 
   
   

LA PRESSE / R.W. (premier dialogue)

Il nous paraît rare, au théâtre, de concilier si finement les parties et le tout, la minutie et une fascinante forme d’abandon.
La Libre Belgique

Rappelle le monde de Josef Nadj et celui de Mossoux Bonte.
Fluidité. Délicatesse. Allez-y.
Absolument magnifique et très fin !

La Première RTBF.

Spectacle magique.
Ecriture scénique, en délicatesse, en humilité.
Fine équipe de passeurs de langue.
Une partition subtile qui a la rigueur de la fugue et le mystère d’un prélude.

Le Soir.

Tout est suggestion.
Beauté des textes.
Interprété avec brio et simplicité.
Coup de cœur.

La rue du théâtre.

 
   
   

Durant deux saisons, nous avons dialogué avec l’œuvre singulière de Robert Walser. Sans souci d’aucune exhaustivité, nous avons travaillé à partir de matériaux hétéroclites qui sont tirés de ses romans, nouvelles et poésies.

Nulle volonté de notre part de figurer l’œuvre de Walser, nous avons seulement tenté d’inventer une forme théâtrale singulière qui entre en résonance avec ses écrits et témoigne de l’absolue originalité de sa langue et de sa pensée.


R.W. premier dialogue  (La maison)

Un matin à huit heures, un jeune homme s’arrêta devant la porte d’une maison solitaire, de coquette apparence.  Il pleuvait.  « je suis presque étonné, pensa-t-il, d’avoir pris un parapluie. »…

C’est par ces mots que s’ouvre R.W. premier dialogue : des hommes se présentent pour un poste de domestique, ils rencontrent les dames de la maison et se mettent au service.

Ce premier spectacle explore les thématiques de la servitude et des relations singulières qui se tissent entre serviteurs et maîtresses dans l’espace clos d’une maison.  

Entre narration et abstraction, des hommes se livrent à d’étranges activités  où la  domesticité prend parfois des allures bien singulières.

Et lorsque la nuit surgit, ils s’abandonnent à d’étranges  pensées…

 

R.W. deuxième dialogue  (Le grand monde)

Il n’était ni véritablement sans patrie, ni honnêtement et naturellement chez lui en quelque endroit du monde que ce fût….

R.W. deuxième dialogue épouse la structure originale du roman intitulé
La promenade. Après avoir quitté la maison de la servitude, une promenade conduit nos héros dans la ville au travers d’une succession de rencontres toutes plus étranges les unes que les autres. 

Au-delà de la ville, le voyage va les entraîner dans une nature désirée et sublimée, en quête d’un «grand tout» onirique et enchanteur où le cœur menace de s’envoler vers le ciel .

Peut-être n’aurais-je jamais de racines ni de branches. Un jour, un parfum s’échappera de mon être et je fleurirai. Je pencherai la tête, mes bras et mes jambes se ramolliront. Tout s’étiolera et se fanera et je serai mort.

Pascal Crochet

 
   
   

Pascal Crochet / Etterbeek / Belgique / 7 juin 1959 / tôt
Acteur, il a le goût des aventures théâtrales aux formes hybrides. Metteur en scène, il aborde le répertoire contemporain avec un penchant pour les écritures singulières. Dans ses récents projets, il s’est éloigné des mots et a orienté son travail vers des formes qui interrogent la convention théâtrale privilégiant notamment la proximité et l’intimité entre l’acteur et le spectateur.  

 
   
   
Théâtre Océan Nord Centre des Arts scéniques