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De cette histoire très personnelle, Brigitte Baillieux en extrait un spectacle poétique et universel. Sa voix se voit démultipliée sur scène par l’intervention de trois comédiennes (Candy Saulnier, Cachou Kirsh et Mathilde Schennen) face à une maman à la pensée évanescente (une excellente Françoise Oriane tantôt petite fille perdue, tantôt veuve éperdue).
La bonne idée étant de faire intervenir le mouvement : Alexandre Tissot entraîne la distribution dans une danse de la mémoire pour un théâtre gracieusement chorégraphié.
Nicolas Naizy © Métro 13/01/2012

Les sables mouvants de la mémoire
Comment vivre la mort d’un proche ?
Comment accepter une perte pour mieux se retrouver ?
Comment accepter la vie et le bonheur ?
Auteure et metteuse en scène, Brigitte Baillieux pose ces questions et interpelle dans un spectacle tout en finesse et poésie.
Elle tisse les fils d’une toile aérienne, forte et fragile qui font percevoir la détresse de deux femmes, mère et fille, confrontées au décès du mari et père.
Chacune est seule face à son chagrin, ses regrets, sa solitude.
Trop souvent, on dit faire son deuil sans penser à tout ce qu’il y a derrière : tourner les pages du livre de sa vie, y relier son passé, compter ses échecs, réanimer ses rancunes, réveiller ses frustrations, raviver ses souffrances, se perdre dans le flot doux, âcre, amer, douloureux, apaisant, tendre des souvenirs.
C’est ce cheminement que Brigitte Bailleux évoque avec beaucoup de pudeur et de sensibilité.
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Si les premières minutes peuvent paraître déroutantes avec ces bribes d’histoires familiales entremêlées de citation du romancier américain Jim Harrison, très vite on se laisse subjuguer par la beauté éthérée de l’inventive scénographie Patricia Saive délicatement soulignée par les éclairages de Laurent Kaye.
Autrefois il faisait jour jusqu'à minuit est fruit du travail de toute une équipe qui intensifie et donne toutes ses lettres de noblesse aux mots de Brigitte Bailleux.
Muriel Hublet © WWW.PLAISIRDOFFRIR.BE 13/01/2012

Traversée de la vie, de présences en absences
De Brigitte Bailleux, un spectacle délicat sur la mémoire et la mort.
Depuis plusieurs années, Brigitte Baillieux axe son travail autour des écritures contemporaines excepté une incursion vers l’opéra avec "Didon et Enée" de Purcell. […]
Avec ce texte sensible, à la fois personnel et universel, l’artiste évoque la mort, la mémoire, la vieillesse, les souvenirs qui s’envolent et la vie qui s’échappe
[…]excellente Françoise Oriane […]
La scénographie signée Patricia Saive […]fourmille de belles trouvailles visuelles et accentue le flou entre onirisme et réalisme.
Cachou Kirsch, Candy Saulnier et Mathilde Schennen incarnent les trois jeunes femmes comme si elles étaient indissociables ou comme si elles étaient les facettes d’une même personne, évoquant la brève traversée de la vie, la peur de la mort et la terreur de l’absence parfois si envahissante qu’on en oublie de vivre.
Une belle mise en scène, délicate et tout en nuances, de Brigitte Bailleux pour ce spectacle du Rideau de Bruxelles au Petit Varia.
Camille de Marcilly © Libre Belgique 12/01/2012

Que diriez-vous pour convaincre les spectateurs de venir ?
C’est un univers poétique mais concret. Il y a de la danse, ça emporte ailleurs. Ça parle de choses que l’on traverse tous : la vie… et c’est tout ! Le but, c’est de mettre en scène des émotions, d’aller plus loin pour que ces émotions qu’on rencontre dans la vie soient magnifiées sur scène.
Interview de Brigitte Baillieux par Sophie Schneider
Victoire, Le Soir © 24/12/2011

[... ] Quel bonheur que ce spectacle ! Nous vibrons avec les personnages! Nous baignons dans un univers poétique qui nous fait du bien.
Merci au Rideau de Bruxelles et à toute l'équipe.
Roger Simons © Cinemaniacs.be

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