MIRA - Je crois toujours qu’il existe autre chose qui m’attend quelque part, je ne sais absolument pas ce que c’est, mais autre chose. Et quand je regarde autour de moi, tout ce que je vois, c’est la télé.
Le néon de l’enseigne du bar Mimosa ne s’allumera pas.
Ce soir, Mira, la belle entraîneuse qui met les hommes dans sa poche, la reine de la route de Courtrai, ne vendra pas son corps. Une fille du bar voisin a été retrouvée assassinée.
Georges, souteneur et amant de Mira, chroniqueur pour les arts plastiques au Courrier de la Lys, est contrarié. Mimi, la maman de Mira se confie à Puma, son chien empaillé. PJ et Frans mènent l’enquête. Tandis qu’au son de la Traviata, le père de Mira lui apparaît vêtu de son uniforme de soldat. La catastrophe est-elle inéluctable ?
Hugo Claus (1929 - 2008)
Il aurait eu 80 ans en 2009. On voulait fêter ce grand « flamingant francophone », comme il aimait à se définir. Il a décidé de tirer sa révérence en mars dernier. Eh bien, on va le fêter quand même !
Marqué dans ses jeunes années par le surréalisme et Artaud. S’engage dans le mouvement COBRA aux côtés d’Alechinsky et Dotremont. Touche-à-tout de génie. Romancier, poète, dramaturge, metteur en scène, cinéaste, peintre... Visionnaire et provocateur. Pourfendeur des conservatismes de tout bord. Plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel. Il avait pour habitude de dire : « Je suis un peintre dont j’aimerais qu’on dise qu’il a écrit de bons livres ».
Philippe Sireuil
Ce qui me retient dans ce texte ? Je ne sais pas encore trop. C’est ce que je vais chercher en répétitions. Je crois à l’inventivité de l’instant. A l’instant de l’acteur. A l’instinct qui peut naître d’une rencontre entre une équipe artistique, un texte et un metteur en scène. Il y a l’âpreté des situations, le dessin des personnages, cette mixité de l’écriture entre le thriller métaphysique, la farce poétique et la peinture naturaliste d’un bordel de bord de route. Une métaphore de la Flandre et, au-delà, de la Belgique. Portrait de femme et portrait d’un pays.
Avec le soutien du Fonds d'Acteurs de la
Commission Communautaire française |
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Traduction en néerlandais pour le surtitrage, avec le soutien de la Vlaamse Gemeenschapscommissie et avec l'aide de Bozar Théâtre.
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Le texte de la pièce, publié en français dans la traduction de Alain van Crugten chez Hayez Éditeur, Collection Hayez & Lansman, 2009, est en vente au spectacle.
La pièce est publiée en néerlandais sous le titre Het haar van de hond aux Éditions De Bezige Bij, 1982.
Texte français Alain van Crugten
Avec
Valérie Bauchau / Janine Godinas / Philippe Jeusette / Bernard Sens / Simon Wauters
Mise en scène & lumières Philippe Sireuil / Scénographie Vincent Lemaire / Costumes Catherine Somers / Décor sonore Lorenzo Chiandotto / Travail vidéo Benoît Gillet / Assistante à la mise en scène Christelle Alexandre / Régie générale Gauthier Minne / Accessoires Stanislas Drouart / Régie plateau Olivier Vincent / Habilleuse Laurence Hermant / Régie lumières David Cardinael ou Bart Zwaenepoel / Stagiaire régie Marion Benhammou / Réalisation du décor Vincent Rutten / Réalisation du surtitrage Rudi Bekaert
NL
De neon aan de gevel van bar Mimosa zal vanavond niet branden.
Vanavond zal Mira, het mooie animeermeisje dat de mannen om haar vinger windt, de koningin van de Kortrijksebaan, haar lichaam niet verkopen. Een meisje van de bar ernaast is vermoord teruggevonden.
EN
The neon sign the Mimosa bar won’t be lit. Tonight, Mira, the cute hostess who can wind any man around her finger, the queen of Kortrijksebaan, will not sell her body. A girl has been found murdered in the bar next door.
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