CHRISTOPHE PELLET

© Photo Marit Anna Evanger
Né à Toulon en 1963, Christophe Pellet est dramaturge et cinéaste. Avant tout cinéphile, il est diplômé de lettres et de La FEMIS, école nationale supérieure des métiers de l’image et du son (section scénario) en 1991. En tant qu’amateur averti du cinéma, il transposera, par un jeu subtil de plume, les conventions d’écriture du grand écran à celui de la scène. Ses pièces sont montées en France et également traduites et représentées en Angleterre et en Allemagne.
S’inspirant de tout ce qui le traverse, Christophe Pellet réalise ses œuvres à partir de ce qui l’oppresse, le retient, l’étreint et l’appelle. Tout ce qui l’entoure lui sert de prétexte pour écrire: un personnage, une autre pièce, une histoire, un souvenir. Dans le monde de Pellet, le temps se déploie sur plusieurs décennies et les espaces se multiplient. Les personnages évoluent à travers les siècles, changent de continents et sont à cheval sur la frontière entre réel et imaginaire. Au principe d’unité, il préfère donc l’éclatement de l’espace et du temps. Le réalisme de Pellet, traduit notamment par son style direct et sans complication d’écriture, se retrouve à travers la dure réalité du monde actuel dont il rend compte, mais également au sein de ses références à l’Histoire.
Dans le monde cinématographique, Christophe Pellet exerce ses talents notamment comme co-scénariste de longs métrages (Tous les nuages sont des horloges réalisé par Raoul Ruiz ou encore Avec tout mon amour réalisé par Amélia Escuria) et réalise un film d’après l’un de ses derniers textes, Le Garçon avec les cheveux dans les yeux.
En 2005, il reçoit le Prix Nouveau Talent Radio de la SACD et le Prix Emile Augier pour S’opposer à l’orage et Une nuit dans la montagne. Il a également été lauréat de la Villa Médicis Hors les murs (Berlin) en 2006.
Plus récemment, il a reçu le Grand prix de littérature dramatique 2009, pour sa pièce La conférence.
d’après la biographie du répertoire des auteurs de théâtre et Jacques Lassalle « Un théâtre en exil » dans Loin de Corpus Christi, Paris : l’Arche, 2006, p.113-122.
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