Genet n’avait aucune sympathie pour nous, bourgeois occidentaux cultivés. Enfant abandonné, pensionnaire de maison de redressement, déserteur, homosexuel, prostitué, travesti, voleur, prisonnier, défenseur de la bande à Baader, des Black Panthers, des Palestiniens, il n’a jamais été de notre côté. Le français, qu’il manipulait comme un styliste, était pour lui la langue de l’ennemi ; le théâtre, l’art de faire parler les morts ; la trahison, une vertu cardinale.
Frédéric Dussenne le prend au(x) mot(s). En piochant dans son œuvre, il lui tire le portrait. Genet par lui-même. |
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