À 8 ans, mon père a risqué sa vie pour un
oignon. C'était le 4 juin 44. Ce jour-là, dans les
rues grouillantes de Rome, il accompagne mon grand-père
qui a le projet de rassembler 1000 lires pour acquérir
un cochon volé aux Allemands. Au détour d'une rue
ou à l'abri d'un toit, au cur d'une ville en totale
confusion, mon grand-père tente de dénicher les
associés de sa " Société du cochon ".
Il rencontre le gamin devenu vieux, le coiffeur aux belles mains,
l'idiot de guerre qui s'est barricadé comme un oignon mis
sous terre,... À 8 ans, mon père les a tous entendus
raconter leur guerre, chacun y allant de son récit fourmillant
d'histoires intimes et universelles.
Comme un rêve fou à la veille de la Libération
On le sait, l'auteur de Fabbrica est un conteur généreux
pour qui le présent est le fruit de l'histoire, des histoires.
Il y a, à l'origine de ses Histoires d'un idiot de guerre,
ce que son père lui a raconté tout au long de sa
vie. Ces récits nés de la guerre, pas tous tragiques,
Ascanio Celestini les recrée au théâtre pour
raconter à sa façon la vie des hommes et des femmes
qui ont traversé ces années étranges. Avec
incertitude et magie : la seule chose intacte était le
soleil.
Rendez-vous public jeudi 08.03 de 18h45 à 19h30
interview d'Ascanio Celestini diffusée à cette occasion.
(Interview de Laurent Moosen, interprétée par Pietro Pizzuti).
Rencontres théâtre et histoire de 18h45 à 19h30
Théâtre et école
storie di uno scemo di guerra
Texte français Pietro Pizzuti
Avec
Angelo Bison / Pietro Pizzuti
La pièce est publiée en italien chez Giulio Einaudi Editore
Scénographie Anne Guilleray / Lumières Laurent Kaye / Costumes Françoise Van Thienen / Assistant à la mise en scène Jerry Henning / Composition sonore et régie générale Raymond Delepierre
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