LE COCU MAGNIFIQUE
nouvelle production
 
18.09 > 09.10
 
PATHÉ PALACE
boulevard Anspach 85 - 1000 Bruxelles

 

Durée du spectacle : 02h30
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

auteur fernand crommelynck
mise en scène vincent goethals
LE RIDEAU
AU PATHÉ PALACE
 
   
   

CROMMELYNCK, alchimiste de l'AMOUR AU NOIR


Itsik Elbaz flamboie dans Le Cocu magnifique, très soigneusement mis en scène par Vincent Goethals.
Un grand et beau moment de théâtre


(...) 150 minutes d'un songe éveillé lancinant, poétique, érotique, au-delà de la morale et des conventions du réalisme, comme une plongée dans l'inconscient du discours amoureux. Farce tragique sur la jalousie, l'histoire de Bruno et de Stella attatque et transcende le fondement même de la littérature occidentale, en un vertigineux raccourci qui va de la tradition courtoise jusqu'à la "Danse de mort" de Strindberg, en passant par "Othello" et "Le Conte d'hiver" de Shakespeare.

Il faut un acteur de tout premier plan pour assumer ce rôle écrasant. Itsik Elbaz nous a souvent transporté au fil de ses interprétations. Il atteint ici au commet de son art. Il a la légèreté, la grâce, le souffle, la puissance, la beauté de l'élocution, la perversité d'un esprit torturé. Il ne projette pas la figure d'un pauvre malade mental mais l'archétype d'un Narcisse fiévreux et retors, possédé par l'idée de débusquer l'Autre qui est en lui. (...)

 

Dans le décor minimaliste mais parfaitement étudié et d'une grande beauté plastique de Jean-Pierre Demas, magnifié par les lumières de Philippe Catalano, Vincent Goethals a mis en scène avec sincérité, finesse et pertinence une distribution totalement engagée. La présence lunaire d'André Baeyens en Estrugo, la chaleureuse nourrice à l'accent chti de Corinne Masiero, le discret Pétrus de Martin Firket, l'impétueux bouvier de Pierre Haezaert et bien sûr Stella, l'amoureuse crucifiée d'Anne-Catherine Regniers, sont autant de miroirs où se diffracte la conscience de Bruno.

Qui aimer le théâtre se doit de voir cette épatante coproduction entre le RIdeau, L'Atelier Théâtre Jean Vilar, Théâtre en Scène de Roubaix, le Centre dramatique régional de Tours et l'Avant-Seine - Théâtre de Colombes.

Philip Tirard C © La Libre Belgique 26/09/2009

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AuTODESTRUCTION

Le Cocu magnifique
de Fernand Crommelynck, chef-d'oeuvre du théâtre belgie, éblouit au Rideau de Bruxelles


(...) Pour Vincent Goethals, amoureux des langues-musiques, (...) la mise en scène du chef-d'oeuvre de Crommelynck s'imposait. (...) Son Cocu est d'une beauté, d'une théâtralité tramée d'intelligence analytique qui vous capte pendant deux heures trente. (...)

 

L'art d'Itsik Elbaz est ici inouï dans cette incarnation en volte-face, un texte ciselé au rythme effréné, entendu sans failles. Il est entouré de jeunes comédiens (dont d'excellents Pierre Haezaert et Anne-Catherine Regniers), soudés dans une énergie de chaque instant.

Michèle Friche © Le Vif-L'Express 25/09/2009
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les amants (É)perdus

Avec son lyrisme convulsif, son expressionnisme charnel et sa rhétorique de l'excès, Le Cocu magnifique en a effayé plus d'un. Le Français Vincent Goethals ne s'est pourtant pas laissé démonter par ce monstre d'abondance livrant deux heures et demie vertigineuse, d'une exaltation jamais pompeuse mais au contraire enflammée, enivrée. Il revient sur la scène belge avec une mise en scène puissante et audacieuse.
(...)
Au Pathé Palace, qui accueille exceptionnellement cette production du Rideau, le plateau dévoile un dispositif d'une blancheur féerique. (...)

 

Force d'attraction de cette spirale infernale, Itsik Elbaz porte cette comédie de la jalousie avec une fougue phénoménale, une folie palpable, effrayante. Pilier endiablé de la farce diabolique, il campe un cocu plus que magnifique, prisonnier d'une idée fixe. Face à lui, Anne-Catherine Regniers propose une Stella déroutante, avec une emphase qui se veut envoûtante mais nous a paru forcée. Le reste de la distribution s'imbrique sans accroc dans cet engrenage implacable, convoquant guitares-électriques, masques et commedia dell'arte.

Un mécanisme joliment huilé pour disséquer l'amour à mort.

Catherine Makereel
© Le Soir 28/09/2009

 

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A peine les lumières éteintes, on est happé par le décor léger de féerie et la voix d'Anne-Catherine Regniers. Pendant 2h30, on est emporté dans cette histoire de jalousie jusqu'à la folie. Lumières et musiques sont époustouflantes et Itsik Elbaz impressionnant. Quelques dizaines de secondes s'égrènent avant les applaudissements. Le public émerge de cet onirisme. Absolument magnifique.


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